La RATP a lancé le 29 juillet la troisième phase de son programme de renouvellement de voies/ballast lancé en 2015. Un chantier qui interrompra la circulation entre La Défense et Nation sur la ligne la plus fréquentée d’Europe.
Après 2015 et 2016, la régie autonome des transports autonomes parisiens poursuit du 29 juillet au 27 août son chantier de régénération des voies entre La Défense et Nation. L’objectif cette année : se concentrer principalement entre la Défense et Chatelet-Les-Halles pour mettre à neuf 3,7 km de voies, 4 aiguillages à Auber et renouveler pas moins de 45 000 m3 de ballast. « Ces travaux s’inscrivent dans un vaste plan de modernisation du RER A. En effet, depuis février 2017, l’ensemble du matériel roulant de cette ligne a été renouvelé avec des trains à deux niveaux. Le pilotage automatique sur le tronçon central est par ailleurs en cours de déploiement afin d’améliorer la robustesse et la régularité de la ligne aux heures de pointe » confie Vincent Le Bihan, le chef de projet du RVB à la RATP.
400 agents mobilisés 7/7, 24h/24 Les travaux se déroulent en six étapes : la dépose des rails et traverses des anciennes voies, la dépose du ballast usé à l’aide de pelles RR dans l’un des 7 trains de travaux affectés à ce chantier, la pose d’un lit neuf sur tapis antivibratoires et l’installation des nouvelles voies avant les procédures de stabilisation par trains fortement chargés et les tests de circulation. Notons qu’en plus de ces travaux de RVB réalisés par les équipes de Colas Rail, la RATP en profite pour réaliser des travaux de rénovation en gare d’Auber.
Ce chantier du renouvellement des voies du RER A qui représente un investissement de 100 millions d’euros se poursuivra l’année prochaine avec une dernière interruption complète d’un mois entre La Défense et Nation. En 2019 et 2020 les travaux se dérouleront sur des « nuits longues » et des week-ends entre Auber et Vincennes, puis en 2021, entre Nanterre-Préfecture et Charles de Gaulle Etoile. Au total se sont 24 km de voies et ballast et 27 aiguillages qui seront renouvelés entre Nanterre-Préfecture et Vincennes sur cette ligne en service depuis 40 ans. « Si le choix avait été fait d’effectuer les travaux uniquement de nuit, le chantier aurait duré non pas 7 ans, mais 10 à 12 ans, avec des perturbations en continu, et non quelques semaines par an », ajoute Vincent Le Bihan. Gageons que cette explication rationnelle consolera quelque peu les usagers de cette ligne la plus fréquentée d’Europe…