Dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien, Christophe de Maistre, président de Siemens France a confirmé le dépôt d’une offre avant le 16 juin prochain pour la reprise du groupe Alstom.
Sans précision concernant le montant de l’offre, Christophe de Maistre s’est engagé à maintenir les emplois chez Alstom. "Nous ne sommes pas comme certains groupes qui rachètent des sociétés puis se séparent des personnels qui ne les intéressent pas", a-t-il déclaré au Parisien. Et de pointer du doigt les engagements de General Electric de créer 1 000 postes en France : "Personne n’a vu le détail de cette promesse : sur quelle base, sur quel périmètre ? (...) On ne s’allie pas avec un groupe de près de 100 000 personnes en trois jours, à la hussarde".
"Si notre proposition, une fois qu’elle aura été dévoilée, ne devait pas être retenue par le conseil d’administration d’Alstom, je pense sincèrement que leur branche Transport se trouverait gravement affaiblie", affirme le président de Siemens France. "Il y a là une occasion unique de créer un Airbus de l’énergie et un Airbus des transports, domaine dans lequel il faut affronter la concurrence de deux géants Chinois, qui disposent chacun d’une puissance de feu financière deux fois plus importante qu’Alstom. Si l’on veut de l’emploi en Europe, il faut des projets industriels solides", ajoute-t-il.