Nicolas Jachiet, PDG d’Egis, a signé un accord avec le gouvernement jordanien pour l’amélioration du service d’eau potable dans les gouvernorats nord de Jordanie. Ce projet, pour lequel Egis fournit une assistance technique auprès de la Yarmouk Water Company (YWC) répondra aux problématiques de pénuries en eau potable dans le pays et à l’arrivée massive de réfugiés syriens depuis 2011.
Le contrat bénéficie de la part du gouvernement français d’un fonds d’étude et d’aide au secteur privé (Fasep). YWC gère 80 Mm3 d’eau annuellement. D’ici 2030, 30 Mm3/ an en plus seront indispensables pour respecter la demande en eau potable dans les gouvernorats du nord de la Jordanie (Irbid, Mafraq, Jerash et Ajloun).
Depuis le début du conflit armé en Syrie en 2011, la hausse de réfugiés a accéléré la détérioration du service d’alimentation en eau, qui présentait déjà des faiblesses dues à une demande croissante, des ressources limitées et un ratio élevé de pertes sur le réseau de distribution (Non-Revenue Water ou NRW).
Dans ce cadre, YWC a mis en place un programme durable d’amélioration de la capacité d’approvisionnement en eau dans chacun des gouvernorats concernés. Ainsi, pendant 14 mois, les équipes Eau d’Egis, en partenariat avec Vinci Construction Grands Projets, mobiliseront leurs compétences techniques pour accompagner le maître d’ouvrage dans la gestion de ce projet.
Cela passe par la réalisation de travaux sur les réseaux existants (diagnostic, priorisation, renouvellement, réhabilitation), mais aussi par l’instauration d’outils d’aide à l’exploitation et à la gestion patrimoniale, par la collecte d’informations (mesures sur le réseau) et l’interprétation des données par le biais de la mise en place d’indicateurs.
Concrètement, concernant le Fasep, le projet porte sur deux zones pilotes, une zone rurale et une zone urbaine. Sur chacune d’entre elles, il est constitué de 3 étapes : l’exploitation du réseau et la diminution de l’eau non comptabilisée [améliorer la capacité d’exploitation du réseau, la qualité des services d’approvisionnement en eau et les revenus de la YWC dans quelques zones d’approvisionnement en eau (réduction de la NRW)], la gestion des actifs [améliorer la capacité de la YWC à gérer son patrimoine de distribution et production, optimiser la maintenance et les plans de rénovation dans certaines zones d’approvisionnement en eau] et enfin la gestion de la performance [accroître l’efficacité énergétique et réduire les coûts de pompage de la YWC dans certaines zones d’approvisionnement en eau, développer et tester des approches et des méthodes innovantes, mesurables, basées sur la performance, pour diminuer effectivement l’eau non comptabilisée].