Les ransomware, ces logiciels malveillants qui ne se débloquent qu’au paiement d’une rançon, existent depuis plusieurs années. Toutefois, et c’est plus nouveau, les chercheurs de l’Institut de technologie de Géorgie (GIT) ont démontré la capacité d’un ransomware à bloquer des infrastructures essentielles de nos villes.
Les ransomware sont souvent utilisés pour piéger des particuliers peu prudents ou des entreprises mal protégées. Depuis quelque temps pourtant, les pirates informatiques ont élevé leurs exigences en ciblant les établissements d’enseignement, les hôpitaux ou encore les hôtels. Beaucoup plus inquiétant, le logiciel de rançon LogicLocker, présenté lors de la conférence RSA de 2017 à San Francisco, a permis aux chercheurs de modifier les automates programmables (PLC) qui contrôlent les infrastructures de contrôle industriel et d’acquisition de données. Des éléments que l’on retrouve dans les centrales électriques ou les installations de traitement de l’eau. Le logiciel créé par les chercheurs du GIT a permis, dans un environnement simulé, de prendre le contrôle d’une usine de traitement d’eau et de menacer de couper l’approvisionnement en eau ou d’empoisonner l’eau de la ville en augmentant la quantité de chlore. Gestion de l’eau, fourniture d’énergie, contrôle d’escalators ou encore systèmes CVC (chauffage, ventilation et climatisation), de nombreux systèmes mécaniques sont vulnérables. Il est donc temps, pour ceux qui ne se sont pas engagés dans une politique de cyber-sécurité, d’adopter des pratiques de sécurité standard comme changer les mots de passe par défaut des automates, limiter leurs connexions en les plaçant derrière un pare-feu, scanner leurs réseaux pour les menaces potentielles ou encore installer des systèmes de surveillance d’intrusion.