L’Ile-de-France adopte à son tour une clause des marchés publics déjà en vigueur dans plusieurs conseils généraux : imposer l’usage du français pour favoriser l’accès des TPE-PME à la commande publique.
Après la Normandie, les Hauts-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes, c’est donc au tour de l’Ile-de-France de mettre en place une clause « Molière » dans les marchés publics afin de lutter contre la directive européenne des travailleurs détachés. La présidente de la région, Valérie Pécresse déclare : « Nous assumons. C’est une condition sine qua non pour la sécurité des travailleurs sur les chantiers ». Parmi les secteurs éventuellement concernés, on trouve « les travaux publics, le transport, la formation professionnelle, les activités de conseil, etc. » souligne-t-elle. Pour Jérôme Chartier, vice-président en charge de l’économie, « cette clause est nécessaire et vise les entreprises étrangères qui viennent avec leurs équipes, sans qu’aucun ne parle français. Il faut que ces entreprises se mettent au niveau, que l’échange sur les chantiers par exemple se fasse en français ». Reste que, comme le souligne le groupe MoDem, cela peut porter préjudice aux travailleurs étrangers issus de l’immigration légale, dont les réfugiés, pour lesquels le travail est un vecteur d’intégration et d’apprentissage de la langue française. PS et Front de Gauche font également part de leur désaccord avec cette mesure jugée « abusive et discriminatoire qui vise à exclure les entreprises qui ont des salariés étrangers ». Le FN a voté pour cette clause. Vient ensuite un problème concret : comment contrôler que chacun parle français ?