Le 28 juin dernier, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a déclaré la cuve du nouveau réacteur EPR de Flamanville "apte au service". Elle émet toutefois de sérieuses réserves concernant le couvercle qui devra être remplacé.
Le suspens avait duré assez longtemps. L’ASN a finalement validé la cuve du nouveau réacteur EPR de Flamanville après deux ans de travaux d’expertise. Selon Le Figaro, elle ne "considère pas nécessaire de remplacer les pièces de cette cuve avant le démarrage du réacteur prévu par EDF fin 2018". Apparemment, "les caractéristiques mécaniques du fond et du couvercle de la cuve" seraient "suffisantes au regard des sollicitations auxquelles ces pièces sont soumises, y compris en cas d’accident".
Si EDF s’est réjoui de cette nouvelle, rien n’est encore gagné. L’avis définitif de l’Autorité sera rendu en octobre. D’autre part, la mise en service effective du réacteur devra encore subir une nouvelle mise à l’épreuve concernant cette fois son circuit principal, ajoute Le Figaro. En outre, le couvercle de la cuve devrait être changé.
Rappelons que la cuve de l’EPR avait suscité d’importantes inquiétudes en raison d’un acier présentant à certains endroits un taux de concentration de carbone trop élevé. "Plus l’alliage contient de carbone, plus il se rapproche de la fonte et devient cassant", avait souligné l’association environnementale Robin des Bois. EDF avait dans la foulée annoncé engager des contrôles complémentaires pour s’assurer "de l’absence d’apparition ultérieure de défauts".
Face à la difficulté de mener ces contrôles sur le couvercle en fonctionnement de l’équipement, l’ASN a demandé le remplacement du couvercle d’ici 2024. Une mauvaise nouvelle pour l’électricien qui devra sortir de sa poche quelque 100 M€ à moins de trouver le moyen de mener un contrôle périodique plus efficace. Un processus de commande, effectué par Areva NP a néanmoins été lancé auprès d’un fournisseur japonais.