Les télécoms sont un enjeu majeur économique, mais aussi désormais politique avec le coup d’accélérateur qu’entend mettre Emmanuel Macron au plan France Très Haut Débit. Un coup de boost qui ne se fera pas avec la fibre seule, ni réflexion commune… et qui satisfait grandement les acteurs des RIP.
D’ailleurs, la FIRIP (Fédération des industriels des réseaux d’intérêt public) confirme l’engagement des acteurs des RIP et d’une révision du calendrier, et se réjouit des déclarations d’Emmanuel Macron. « Si l’ambition de long terme reste la fibre optique, le Président de la République a clairement entendu le message de la FIRIP ces derniers jours, confirmant que le Très Haut Débit pour tous est possible dès 2020, grâce à l’apport de technologies complémentaires à court terme (type 4G fixe et satellite) » explique Etienne Dugas, Président de la fédération.
Et si l’actualité est dominée par le coup d’éclat de SFR qui cherche à dynamiter le plan en se désengageant et en créant son propre réseau national parallèle, il ne faut pas oublier le rôle primordial des collectivités et des acteurs industriels à leurs côtés pour construire des réseaux d’initiative publique qui seuls permettront de couvrir 43% de la population française sur 85% du territoire, dans un esprit de neutralité, d’ouverture et de libre concurrence. « L’égalité de traitement entre les opérateurs intégrés et les opérateurs de gros est au cœur d’un déploiement performant et concurrentiel. La performance de ces RIP en fait même un « french model » qui s’exporte aujourd’hui partout en Europe. Ce modèle est engageant et contractuel, il ne relève pas de promesses », résume Etienne Dugas.
Il reste à trouver au gouvernement le juste équilibre entre les compensations données aux grands opérateurs pour les faire avancer à marche forcée (renouvellement anticipé des fréquences, plafonnement de l’IFER, etc.), et l’équité de traitement avec les RIP et ses acteurs essentiels pour que chaque Français ait un accès au très haut débit à la fin de l’année 2020.