Depuis 2017, 31,7 km d’enrobés phoniques ont été appliqués sur les routes d’Ile-de-France sous l’impulsion de la région et de la direction des routes (Dirif), tandis qu’une quinzaine de kilomètres supplémentaires seront posés en 2019. Abritant des cavités permettant de piéger les décibels produits par le frottement des pneus sur la chaussée, ces enrobés de nouvelle génération se révèlent très efficaces si l’on en croît les mesures réalisées par Bruitparif. Cinq stations de mesure installées sur le bord des autoroutes A4 et A6 depuis 2017 relèvent ainsi des baisses de niveau moyen comprises entre 4,6 et 8,6 dB en moyenne sur une journée. Selon Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France (LR), citée par Le Parisien, « le bruit est la deuxième nuisance la plus douloureuse pour les habitants. Les enrobés phoniques sont beaucoup moins chers qu’un mur antibruit et, surtout, beaucoup plus efficaces. Le bruit est divisé par trois ». Dans le cadre d’un « plan anti-bouchons pour changer la route » à 250 millions d’euros, voté par le conseil régional en 2017 et financé pour moitié par l’Etat, 57 millions d’euros servent à financer les innovations comme les enrobés phoniques, dont la pose coûte environ 1 million d’euros du kilomètre. Valérie Pécresse estime que pour rester efficace, cet enrobé doit être refait « tous les 6 ou 8 ans », mais souhaiterait à terme recouvrir l’ensemble des grands axes franciliens d’un revêtement antibruit. Cela représente 450 km si l’on compte seulement les autoroutes et voies rapides, mais 1 300 km si l’on compte tout le réseau routier national non concédé de la région, selon les chiffres publiés en 2016 par la Dirif), soit un budget potentiel compris entre 450 millions et 1,3 milliards d’euros !