Dans une logique implacable de rentabilité, le constructeur Suédois Volvo met définitivement un terme à la production des chargeuses pelleteuses et des niveleuses. Son partenaire chinois SDLG (JV détenu à 76 % par Volvo), reprend le flambeau pour les marchés émergents.
C’est avec regret mais conscient d’une réalité économique difficile que le groupe Volvo vient d’officialiser l’arrêt des productions de ses chargeuses pelleteuses dans l’usine de Wroclaw en Pologne, et de ses niveleuses dans les usines de Shippensburg aux USA et de Pederneiras au Brésil. 1 000 emplois sont impactés par cette décision. En Europe, il est prévu un arrêt progressif de la production sur l’année 2015, étant étendu que le service après vente continuera d’être assuré par le réseau Volvo CE.
Même si les résultats du groupe Volvo AB sont toujours progression en 2014, de 4,8 % à fin septembre (CA de 22,15 Md€ versus 20,8 Md€ sur la même période en 2013), le niveau de profitabilité n’est pas encore suffisant aux yeux du PDG, Olof Persson. À ceci, s’ajoutent pour la division des engins de construction, une baisse marquée du marché chinois, des incertitudes sur l’économie européenne qui se confirment en novembre, des commandes également en retrait en Amérique du Sud. Cette situation se traduit par des taux d’utilisation de l’outil industriel non satisfaisants.
« En France, où le marché des chargeuses pelleteuses s’est écroulé depuis 2 ans à quelque 700 unités, nous avions réussi depuis 10 ans à imposer notre produit sur des spécifications haut de gamme et notre part de marché est supérieure à 11 %. On assiste aussi à un transfert des investissements vers les chargeuses articulées et les pelles compactes, deux marchés où la marque Volvo est bien représentée », assure Jean-Marie Osdoit, Président de Volvo CE France. La division des engins de construction représente 20 % du groupe Volvo.