Pour une fois, des industriels se satisfont de leurs performances. En 2015, le Cisma, le syndicat des équipements pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie et la manutention, constate une progression de la production de plus de 3,1 % à 7,22 milliards d’euros. Et si la construction se maintient, la manutention connaît un véritable boum et la métallurgie reste en souffrance.
 
« Le bilan 2015 pour les adhérents du Cisma est positif, tant sur la partie de la production nationale où les industriels ont bien su gérer leur part de marché que sur les exportations qui grimpent en flèche pour frôler les 5 milliards d’euros, en progression de 3,8 % », explique Philippe Frantz qui orchestre sa dernière conférence de presse, avant de passer le flambeau en juin prochain lors de l’AG. A noter, pour la première fois, le secteur de la manutention industrielle dépasse les 50 % de l’activité du Cisma à 3,67 Md€, avec une forte progression des systèmes de charges isolées et des chariots industriels.

Pour le secteur des équipements pour la construction, qui représente 37 % de l’activité du Cisma en 2015, soit 2,70 milliards d’euros (+1,1 %), c’est l’export qui porte sa croissance avec une hausse de 4,1 % à 1,92 milliard. Le taux d’export atteint 71 %. Le dynamisme du marché nord américain en progression de 18 % a joué du bon côté de la balance pour représenter 21 % de nos exportations en 2015. L’Union Européenne reste le premier territoire de jeu avec 41 % des exportations, en hausse de 12 % par rapport à 2014. Le Moyen et Proche Orient auront aussi contribué positivement avec une hausse de 12 % (6 % des exportations). A contrario, les marchés chinois, brésilien et russe continuent de se contracter.

On constate parallèlement que les importations chutent (-15,3 %) traduisant un marché national de la construction difficile où «  les utilisateurs ont tendance à se réfugier sur des marques connues et leaders ou du moins présentant la meilleure couverture du territoire », explique Renaud Buronfosse, secrétaire général du Cisma. A noter enfin, une perte d’emplois de 1,4 %, signe de la poursuite de la réorganisation des sites de production au niveau mondial en phase avec les surcapacités générées ces dernières années.