Tim, filiale de Fritzmeier spécialisée dans la fabrication de cabines d’engins de chantier, se trouve en fâcheuse posture. Impactée par la baisse des commandes de son principal client Caterpillar qui vient de fermer ses installations en Belgique, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire.
Basée à Quaëdypre, près de Dunkerque, Tim produit des cabines d’engins de chantier et de machines agricoles depuis des années pour le constructeur Caterpillar. Un client de poids qui représentait 80% de son activité jusqu’à l’annonce de ses installations de Charleroi (Belgique). Et ce n’est pas avec un secteur du BTP, toujours fragile dans le nord de la France, que Tim compense cette perte.
Au mois de mai, la filiale de Fritzmeier s’était résolue à adopter un plan social concernant 123 de ses 630 salariés. Cela n’aura pas suffi. L’entreprise a perdu la moitié de son chiffre d’affaires en quelques années pour atteindre 92,7 M€ en 2015 (contre 123 M€ en 2014). Placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lille Métropole le 6 janvier dernier, Tim se voit contraint de lancer un nouveau plan social portant sur 200 licenciements avant le 15 mars prochain.
D’autres pistes sont explorées pour sortir l’entreprise de l’ornière comme la mise en place de passerelles avec le constructeur japonais Kubota, récemment implanté dans l’agglomération. Mais des problèmes se posent au niveau de la production, bien plus basse que celle de Tim. Le constructeur nippon produit 2 000 à 2 500 tracteurs par an contre 3 000 cabines par mois pour Tim.