A Samoter, le salon italien des machines de construction qui a fermé ses portes le 25 février dernier, les dernières innovations technologiques ont été présentées pour combattre l’instabilité hydrogéologique.
 
Bouteurs et pelles autonomes capables de redessiner la morphologie des collines et remblais, guidés par des drones, GPS et ordinateurs... Les machines de terrassement se font de plus en plus technologiques. A l’instar des machines agricoles qui s’inspirent de plus en plus des robots utilisés pour explorer Mars, explique Massimiliano Ruggeri, ingénieur et chercheur à l’Institut des machines agricoles et terrestres du Conseil national de recherches, dans un rapport remis à Samoter.
 
"Les technologies individuelles existent déjà", indique Massimiliano Ruggeri. "Ce qui manque c’est leur intégration pour protéger le territoire en montagne et sur les collines. Ceal conduit à la robotisation et l’automatisation des machines, qui en Italie, sont de plus en plus obsolètes". Sur le territoire italien, le Service géologique et les régions ont identifié plus de 600 000 glissements de terrain en une seule année. Les autorités fluviales ont identifié de leur côté 10% du territoire national comme étant en danger d’inondation.
 
Le sol doit donc être redessiné en suivant les contours naturels du terrain et en créant des terrasses à petite échelle pour retenir l’eau et prévenir l’érosion. C’est là que bouteurs, chargeuses et pelles de haute technologie entrent en jeu. En amont, les drones quadrillent le terrain, des plans sont chargés sur les ordinateurs de bord des machines qui exécutent les tâches en se déplaçant de façon autonome dans l’environnement grâce à des lasers, GPS et système de vision 3D.
 
Et les engins de terrassement à l’avenir ? "Ils seront plus grand et modulaires avec une commande robotique, sur le modèle des robots utilisés pour explorer Mars. Ils intègreront également des moteurs hybrides et plus efficaces", affirme Massimiliano Ruggeri.