Présent le 31 mai sur le chantier du demi-échangeur de l’A86 à Chatenay-Malabry, Patrick Devedjian, député et président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, considère que le projet du «Grand Paris Express» favorise en priorité les communes de l’Est parisien. Une erreur pour l’élu de l’ouest parisien.
Il siège à l’Assemblée Nationale depuis 1986, mais sur le chantier du demi-échangeur de l’A86, il est également chez lui : le département des Hauts-de-Seine finance ici en intégralité une opération à 14,5 millions d’euros. Un investissement conséquent dans la tentative d’amélioration du réseau autoroutier francilien. Les transports, Patrick Devedjian, ça le connait. Et il n’est pas tendre avec le déploiement du «Grand Paris Express». Selon l’élu des Hauts-de-Seine, «ce chantier marque indéniablement un rattrapage historique pour réintégrer une banlieue longtemps considérée comme un territoire de délaissement». Un bon point donc. Problème : il ne penche pas dans le bon sens. Géographiquement parlant. En clair, pour le député, le «Grand Paris Express avantage les communes de l’Est parisien pour faire plaisir aux élus de la Seine-Saint-Denis alors que les pôles d’attractivité et d’emploi se trouvent majoritairement dans l’ouest parisien». Dans sa ligne de mire : la Gare Saint-Denis Pleyel, une des stations emblématiques du GPE qui fonctionnera comme un pôle de correspondance entre quatre lignes de transport. Patrick Devedjian voyait ce noyau ferroviaire plus axé à l’ouest, plus proche du quartier d’affaires de La Défense. Une zone d’activités qui en sus devrait selon lui être mieux reliée au pôle de Saclay et à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. L’édile considère également que «le chronogramme du Grand Paris Express pénalise les villes de l’ouest parisien car elles seront livrées en dernier, ce alors même que les collectivités locales financent les travaux». En bref, pour Patrick Devedjian, le «Grand Paris» penche trop d’un côté, et pas assez de l’autre.