Depuis 2010, des travaux d’envergure ont été entrepris pour réhabiliter l’intégralité des bâtiments du site de la Chaise Dieu. Chef d’œuvre gothique, cet édifice classé Monument Historique fera peau neuve en 2018. Rénovation et protection du bâtiment sont les missions qui ont présidé à cette opération.
Afin de rénover et de mettre en valeur ce patrimoine historique, le choix s’est porté sur un enduit à la chaux. Qui mieux que ce matériau pouvait permettre la rénovation de ce bâtiment connu pour son festival de musique classique ? Conciliant souplesse, maniabilité et qualité de luminance, l’enduit à la chaux assure une protection en garantissant la transparence du granit et en conservant les aspérités originelles des sables et des pierres. Elle a donc été sélectionnée par les différents maîtres d’ouvrages pour redonner tout son lustre à l’ensemble abbatial. Privilégiée pour les rénovations historiques, cette technique a notamment été utilisée pour les travaux d’une des Tours du Palais des Papes à Avignon et pour la rénovation d’une église anglicane à Nice. Chargée d’approvisionner de ce chantier, l’entreprise Lafarge a fourni de grandes quantités de chaux necéssaires aux 2 phases. Pour preuve, le deuxième lot a pour l’instant reclamé quelque 50 tonnes de matériel.
Entreprise locales, approvisionnement régional
Afin de réhabiliter et de conserver toute l’authenticité du bâti, Richard Goulois, architecte du projet, a fait appel à trois entreprises locales spécialisées dans la restauration des monuments historiques en pierre de taille. L’entreprise Comte a assuré la rénovation des façades extérieures de l’aile de l’écho et la reconstruction à l’identique de voutes effondrées dans la salle de l’écho. La société Demars s’est, quant à elle, chargée des enduits de la façade nord. Enfin, Bellanca a réalisé la restauration des murs, des voutes et de la cage d’escalier de la salle de l’écho. D’un budget de 23 millions d’euros, ce chantier historique a recouru à des sables provenant de Cruas en Ardèche pour garantir l’uniformité esthétique tant dans les enduits que dans le rejointement. Une décision qui tire parti de l’expertise des professionnels locaux et favorise ainsi l’industrie de proximité.