Jeudi 19 octobre, un musée Yves Saint Laurent a ouvert à Marrakech (Maroc) dans une rue portant le nom du couturier français. Renfermant une partie de la collection de la fondation Pierre Bergé (dessins, pièces de haute-couture, ouvrages, etc), le bâtiment a nécessité la mise en œuvre d’installations spécifiques.
Débutés en septembre 2015, les travaux de construction du musée Yves Saint Laurent ont été confiés à l’entreprise Bymaro. Ils ont consisté en la construction d’un bâtiment de 4000 m² comprenant un espace d’exposition permanente (400 m²), une salle d’exposition temporaire (150 m²), un auditorium de 114 places ainsi qu’une bibliothèque de recherche de 5000 ouvrages.
« Les architectes du studio KO en charge de la conception ont insisté pour avoir un univers marocain. C’est pourquoi, ils ont choisi notamment d’utiliser des briques traditionnelles en terre cuite rouge de Tétouan (ville marocaine) pour les façades extérieures ou encore des zelliges au niveau du patio », explique Sharaf Soussi, directeur d’exploitation chez Bymaro (filiale de Bouygues) et responsable du projet.
En tout, 250 000 briques ont été installées. Le choix s’est tourné vers le granito pour le revêtement des sols et murs (3500 m² recouverts du matériau) et du bois de chêne orne également les halls d’accès vers la salle d’exposition permanente.
Tous les matériaux ont été fournis par des entreprises locales et des ingénieurs marocains, formés par Bymaro, ont travaillé sur le projet. Au total, 250 ouvriers ont également été mobilisés.
« Bymaro porte les valeurs de Bouygues Construction tout en s’intégrant parfaitement dans son environnement local.C’est un chantier emblématique pour l’entreprise et également une grande aventure humaine avec une équipe de jeunes talentueux rigoureux, à l’écoute et humbles. A titre personnel, c’est également la première fois que j’ai une relation si privilégiée avec un client. Même à 86 ans, Pierre Bergé est la personne la plus vive d’esprit que j’ai connue de toute ma vie et qui a su expliquer clairement ce qu’il souhaitait pour le projet », ajoute Sharaf Soussi.
À savoir, dix centrales de traitement d’air ont été installées pour permettre les conditions de maintien de température exigées en vue de mieux conserver les vêtements. L’entreprise a en outre opté pour une solution de climatisation pas le bas qui offre une diffusion plus adéquate et évite la stratification. La technique du BIM a été utilisée au niveau de la synthèse réseaux dans le sous-sol où sont stockées les pièces dans trois réserves.
Sharaf Soussi conclut : « Pierre Bergé disait que son envie était de transformer les souvenirs en projet. Nous avons donc délivré un projet « haute-couture » à l’image des œuvres qui allaient être exposées dedans. »