Avec des indicateurs qui stagnent par rapport au trimestre précédent, la reprise d’activité en Auvergne-Rhône-Alpes reste « fragile ». La Capeb est en attente de mesures fortes notamment pour favoriser les travaux de performance énergétique.
Concernant les carnets de commandes, même si la visibilité diminue légèrement par rapport au trimestre précédent, elle reste bonne, supérieure à 3 mois pour 46% des chefs d’entreprise ou entre 1 et 3 mois pour 37 % d’entre eux.
36% relèvent même un très bon niveau d’activité (3%). Cependant, la reprise reste toujours inégale puisque 27% déplorent encore des difficultés. C’est particulièrement le cas pour près d’1/3 de maçons, couvreurs-zingueurs et des entreprises tous corps d’états.
Pour Dominique Guiseppin, chef d’entreprise artisanale de peinture (département de Savoie), président de la CAPEB Auvergne-Rhône-Alpes : « Même si le niveau d’activité se maintient ce trimestre, nous pouvons être inquiet pour l’avenir, à la lecture du projet de loi de finances 2019. Celui-ci prévoit notamment, l’exclusion de tous les ouvrants (portes, fenêtres, volets…) du champ du CITE (Crédit d’impôt pour la transition énergétique), la suppression du taux réduit de la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), et bien d’autres encore. Concernant la hausse du carburant, celui-ci constitue un poste significatif dans les charges de nos entreprises artisanales. Leurs marges sont déjà très réduites et on constate ce trimestre qu’elles baissent pour 20% des entreprises. »
Ce trimestre, les chefs d’entreprise dont le chiffre d’affaires baisse sont moins nombreux (15% au lieu de 18%). Les marges, elles, restent toujours problématiques. Peu élevées dans l’ensemble, elles stagnent pour 71% des entreprises et diminuent même encore pour 20% d’entre elles. Seules 8% constatent une amélioration, chiffre encore en baisse par rapport au trimestre précédent de 2 points.
Enfin, au niveau de l’emploi, les entreprises sont toujours confrontées à des difficultés de recrutement et déplorent toujours un manque de main d’œuvre qualifiée. En Auvergne-Rhône-Alpes, près de 200 postes sont à pourvoir.