Il paraît surprenant de voir que des hommes sont capables d’ériger des bâtiments de grande hauteur. Mais cela l’est encore plus quand ces tours défient le temps, dans tous les sens du terme. Ces exploits sont rendus possibles par les progrès de la technologie dans le domaine des matériaux...
La progrès n’a pas épargné la construction. Ces dernières années, les nouvelles conceptions ont permis aux bâtiments d’émettre moins d’émissions, d’être plus économes en énergie, de résister aux tremblements de terre, et aux intempéries. Selon la Commission européenne, les bâtiments représentent 40% de la consommation d’énergie en Europe. Ce secteur est donc crucial dans la poursuite de l’objectif 2030 fixé par l’accord de Paris, le cadre climet et énergie et le plan d’action pour l’économie circulaire. En même temps, la construction est à l’origine de 18 millions d’emplois directs et génère plus de 5% du PIB de l’UE. "Il faut donc construire moins, mais mieux", affirme Pierre Germain, secrétaire général du CES, association des producteurs de silicones en Europe.
Les silicones prennent de la hauteur
La science des matériaux a toute son importance dans les progrès réalisés par le bâtiment depuis quelques décennies. Les silicones, notamment, ont été utilisés pour la première fois il y a plus de 50 ans et nombre de bâtiments érigés à l’époque existent toujours. Un succès qui a convaincu l’industrie des silicones de continuer à investir environ 4% de ses revenus dans la R&D. Ce matériau a de nombreuses propriétés. "Les vitrages structures par exemple protègent et préservent la qualité d’une façade à long terme. Les façades vitrées utilisent à la fois des mastics et des revêtements de silicone pour isoler et protéger les panneaux de verre des rayons UV. Dans les IGH, les mastics à base de silicone renforcent la fixation du verra au cadre et leur résistance à la température aide au maintien de ces structures", poursuit Pierre Germain. 50% de matériaux en moins
En plus de résister à des températures extrêmes, les silicones économisent 50% du volume de matériaux utilisés dans la construction, essentiellement en éliminant l’utilisation d’attaches mécaniques. En outre, l’installation de vitrages isolants utilisant des mastics à base de silicone permet d’économiser près de 30 fois plus de gaz à effet de serre qu’il n’en a été émis lors de leur fabrication. L’utilisation d’additifs et de revêtements de silicone peut également réduire les infiltrations d’eau jusqu’à 80%. "Et lorsque que l’on sait que la prise d’eau est la principale cause de la biodégradation des bâtiments, ce n’est pas rien", estime Pierre Germain. Les silicones permettent également aux bâtiments d’atteindre le "zéro émisson" grâce à l’utilisation de panneaux photovoltaïques pour fournit une source d’énergie renouvelable en lieu et place d’un toit, d’une lucarne ou d’une façade traditionnels.
Des structures réputées ou classées pérennes
Les revêtements de silicone, de leur côté, réduisent la détérioration et participent à prolonger la durée de vie des bâtiments et des façades, en évitant les coûts liés aux dégâts des eaux et de l’humidité. "Dans les bâtiments et monuments anciens, telles que les Moai de l’île de Pâques et la statue de la Liberté à New York, les silicones renforcent les structures sans abimer l’intégrité des matériaux d’origine", rappelle Pierre Germain. En pratique, les tensio-actifs en silicones appliqués sur des panneaux de polyuréthane améliorent l’isolation et l’efficacité énergétique sans altérer la qualité de la surface. La polyvalence de ces matériaux offre la souplesse nécessaire à la construction de bâtiments célèbres comme les tours Gherkin et The Shard à Londres, Gardens by the Bay à Singapour, ou encore BMW Welt à Munich.