Les travaux se poursuivent à Notre-Dame de Paris après le cataclysmique incendie du 15 avril. Si la consolidation est aux deux-tiers achevée, des éléments restent à sécuriser, et le parvis fortement touché par une pollution au plomb est encore fermé au public. 60 à 80 compagnons oeuvrent au quotidien sur le chantier. Un nombre qui passera à 240 dans les prochains mois.
Selon les informations du Parisien, le monument est « encore en danger ». Pourtant, en six mois de temps, architectes, techniciens et artisans sont parvenus à consolider les deux-tiers de la cathédrale. « Mais le plus difficile reste à faire », a déclaré Michel Cadot, préfet de Paris et de la région Ile-de-France. Il reste encore à « purger tous les éléments de maçonnerie instables » et vérifier « la parfaite solidité de la cathédrale ».
Parmi les travaux évoqués, la pose de tirants métalliques sur la nef, la réalisation d’un chapeau au-dessus de la toiture afin de garantir l’étanchéité du site, et surtout, le démontage de l’échafaudage encore en place. Une opération délicate qui devrait durer entre quatre et cinq mois. Ces travaux à la fois urgents et incontournables représentent un coût de 85 M€.
Les déblais ont été évacués et triés à 80 %, mais l’espace libéré a suscité des inquiétudes en matière d’étanchéité. C’est pourquoi un sas d’entrée, des zones de décontamination avec douches, des vestiaires et équipements de sécurité ont été mis en place cet été. Si la question de la pollution au plomb a été majoritairement résolue, le parvis, sujet aux plus fortes retombées lors de l’incendie, reste pour l’heure fermé au public.