C’est l’histoire peu banale d’une église à Asnières-sur-Seine (92) dont la construction a démarré en 1934 et n’a jamais achevée jusqu’à ce jour. En 2019, le diocèse a lancé un concours à l’issue duquel le projet de l’agence d’architecture Archi DS (Versailles) a été retenu. Ce projet prévoyait une façade combinant un immense bas relief inversé en béton blanc poli encadré d’une verrière.
Destinée à devenir un lieu de pèlerinage, l’église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours est l’oeuvre de l’architecte Alfred Nasousky. Le chantier de l’édifice, interrompu par la seconde guerre mondiale, n’a pu voir s’achever la façade et l’édification du clocher. Aujourd’hui, le projet vise à créer une véritable façade et édifier un campanile, améliorer la vision de l’église dans son environnement mais aussi à réaménager l’intérieur de l’église et construire des locaux pour l’accueil de tous.
Un bas relief en béton blanc poli
En 2019, le diocèse a donc lancé un concours à l’issue duquel le projet de l’agence d’architecture Archi DS (Versailles) a été retenu. Ce projet prévoyait une façade combinant un immense bas relief inversé en béton blanc poli encadré d’une verrière. Le bas relief représentant la Vierge et l’Enfant fait écho à l’icône datant du XIV siècle présente dans l’église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours. La société Cibetec a été chargée de la réalisation de panneaux en béton de poudre de carrare poli, à la fois sobres, épurés et lumineux. Le bas-relief monumental est constitué de deux pièces encadrées d’une verrière à caissons. Leur réalisation a nécessité la création de deux moules spécifiques dans lesquels un mélange de béton de poudre de marbre de carrare et de ciment blanc Calcia (Cruas CEM I 52,5N CP2 NF) a été coulé. La partie haute mesure 7 m x 3,70 m et la partie basse mesure 5 m x 3,70 m. pour un poids respectif de 8,5 T et de 7,5 T. La pièce haute a fait l’objet d’un polissage mixte (machine et main) et la pièce basse a été entièrement polie manuellement. Les parties creuses ont été laissées brutes. Mis en oeuvre à l’aide d’une grue, les panneaux ont été fixés mécaniquement et brochés l’un à l’autre. Le panneau du bas a également été broché au sol. La verrière encadrant le bas relief a été installée en seconde phase. Pour l’architecte, le choix du béton poli est une « évocation de la blancheur de la Vierge immaculée et un matériau de qualité pour le caractère éternel. De plus, le béton poli en marbre de carrare est un matériau qui ne bouge pas dans le temps et sur lequel les salissures n’ont pas de prise ».