Le démontage a été amorcé le 8 juin dernier. L’échafaudage a d’abord été instrumenté pour que les travaux puissent se dérouler en toute sécurité, puis ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux pour le stabiliser et empêcher tout risque d’écroulement. La structure a ensuite été encadrée de part et d’autre par un deuxième échafaudage afin d’installer des poutres métalliques, pour permettre à des cordistes de descendre au cœur de l’échafaudage incendié.
Un cordiste inspecte l’échafaudage sinistré - 3 juin 2020 © C2RMF / Alexis Komenda
Les échafaudeurs ont démonté les parties accessibles à l’aide d’une nacelle, tandis que les cordistes sont descendus au plus près des parties calcinées pour découper, à l’aide de scies-sabres, les tubes métalliques fondus les uns sur les autres, évacués grâce une grue à tour de 80 m. A la mi-août 2020, la mission des cordistes s’est terminée et les échafaudeurs ont pu prendre le relais pour terminer l’opération.
Masqués pour se protéger des potentielles émissions de plomb, les cordistes travaillent en équilibre – 12 juin 2020 © Pascal Tournaire / Jarnias
Aucune nacelle ne pouvant être levée par vent soufflant au-dessus de 36 km/h, un fonctionnement en 2x8 a été mis en place pour les dernières opérations réalisées à l’automne, afin de tirer au mieux parti des conditions météorologiques favorables, lorsqu’elles sont réunies. Fin octobre, l’échafaudage a été désolidarisé en quatre ensembles stables et indépendants, rendant possible le dégagement, à l’aide de la grue à tour, d’une grande poutre en bois suspendue au-dessus de la croisée du transept, qui menaçait de tomber.
Echafaudeurs et nacellistes travaillent côte à côte au démontage de l’échafaudage – 30 septembre 2020 © Didier Cuiset / Europe Echafaudage
Le démontage s’est achevé aujourd’hui. Il laisse place à des travaux consacré à l’installation d’un parapluie provisoire pour mettre hors d’eau la croisée du transept qui se poursuivront par la sécurisation des naissances de la voûte de la croisée. Enfin, les cordistes procèderont à l’évacuation des vestiges, au nettoyage et à l’aspiration des quatre voûtes adjacentes à la croisée du transept. Cette dernière opération permettra aux architectes en chef des monuments historiques d’affiner leur diagnostic, préalablement aux travaux de restauration.