Une tuile nouvelle génération vient de faire son apparition sur le marché : Tuil’Up. Mise au point par la start-up Celloz avec le support scientifique du LGP2 (CNRS, Grenoble INP-UGA), elle propose une alternative respectueuse de l’environnement aux produits plastiques, métalliques ou bitumineux disponibles sur le marché.
« L’idée de base était de proposer des éléments de toiture en cellulose moulée, fabriqués à partir de fibres 100% recyclées », explique François Ruffenach, dirigeant de Celloz, « celles-ci sont mises en suspension, puis mises en forme par thermopressage lors d’une étape qui élimine l’eau, un peu à l’image d’uneboîted’œufs ». Problème : la cellulose ne résiste pas à l’eau. Il fallait donc au minimum rendre les éléments hydrophobes par divers traitements pour en faire des tuiles efficaces. C’est là qu’est intervenue Céline Martin, maître de conférences à Grenoble INP - Pagora et chercheuse au LGP2. « Nous avons développé un procédé consistant à imprégner la composition fibreuse de départ par des résines biosourcées et à recouvrir la surface du produit fini d’une fine couche de peinture », explique-t-elle, « au final, on obtient un matériau constitué à 92% de matière renouvelable ». Trois ans après sa création, la start-up vient de mettre les premières Tuil’Up en rayons dans certains magasins de bricolage.