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Matériaux de construction : un retour au niveau d’avant-crise

PUBLIÉ LE 15 MARS 2022
LA RÉDACTION
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Matériaux de construction : un retour au niveau d’avant-crise
L’année 2021, comparée à 2020, se termine sur une hausse des volumes d’environ + 9 % pour les granulats et + 10 % pour le BPE. Cette progression sensible ne fait toutefois que ramener l’activité à son niveau d’avant-crise sanitaire.
 
Selon les premières estimations disponibles pour le mois de décembre, l’activité des matériaux aurait enregistré un fléchissement. Du côté des granulats, ce repli est modéré, les volumes cédant - 0,6 % sur novembre et - 1,8 % comparé au mois de décembre de 2020. Le recul est plus sensible comparativement à 2019 (- 2,6 %). Au quatrième trimestre, les livraisons de granulats ont toutefois regagné + 2,3 % sur novembre mais restent en retrait de - 1,1 % par rapport au trimestre précédent et de - 2,4 % comparé à la même période d’avant crise. Au total, sur l’ensemble de l’année, les volumes ont progressé de + 9,3 % laissant leur niveau très légèrement en deçà de celui de 2019 (- 0,9 %).  S’agissant du BPE, le freinage de décembre est plus marqué avec des productions en baisse de - 6,4 % par rapport à novembre et de - 5,5 % par rapport à il y a un an. Tout comme pour les granulats, les livraisons de BPE se sont redressées au quatrième tri­mestre (+ 4 % comparé au troisième) mais s’inscrivent en retrait au regard du dernier trimestre de 2020 (- 2,4 %). En revanche, ces volumes sont supérieurs à ceux livrés sur la même période de 2019 (+ 2,2 %). En 2021, la production de BPE atteindrait 40,8 millions de m3, soit une hausse de près de + 10 % par rapport à 2020 permettant de retrouver le niveau de production atteint avant le début de la pandémie. Encore provisoire pour le mois de décembre, notre indicateur qui mesure l’activité d’un panier de matériaux minéraux, affiche un nouveau repli au qua­trième trimestre (- 1,1 % comparé à 2020) certes moins prononcé que celui observé au trimestre précédent (- 8,1 %). Sur l’ensemble de l’année 2021, l’indicateur progresserait de + 8,9 % par rapport à 2020 ce qui laisserait l’activité au-dessus de son niveau d’avant crise (+ 1,3 %).
 
Bâtiment : des inquiétudes ?
 
Bien qu’il se situe encore à un niveau très élevé, le moral des chefs d’entreprise du Bâti­ment a quelque peu faibli en janvier. En effet, l’enquête menée par l’INSEE nous indique que les entrepreneurs sont bien moins optimistes quant à leur activité future et leur jugement sur les carnets de commandes subit lui aussi un repli sensible. Pour autant, les soldes d’opi­nion et les carnets se situent toujours bien au-delà de leurs niveaux moyens de long terme : dans le gros oeuvre, ces derniers attei­gnaient 9,4 mois en janvier (après le pic de 10,1 mois relevé en août 2021) pour une moyenne de 6,3 mois sur longue période. L’érosion des carnets, sans doute liée à une vraie modération des prises de commandes, peut aussi s’expliquer par la hausse récente des effectifs qui permet de réduire les délais de réalisation des travaux. Les obstacles qui limitent la production semblent en effet se modérer un peu : la part des chefs d’entre­prises faisant face à des problèmes de person­nel passe de 48 % en décembre à 43 % en janvier et la part de ceux qui rencontrent des difficultés d’approvisionnement revient à moins de 29 % contre 32,4 % le mois précé­dent. Ces niveaux restent toutefois historique­ment élevés et cette « détente » demande à être confirmée dans les prochains mois. Car, pour l’heure, les tensions sur l’appareil pro­ductif restent très importantes : fin janvier, près de 62 % des entreprises du gros oeuvre étaient toujours dans l’incapacité de produire plus en cas de nouvelles commandes, compte tenu de leurs moyens actuels (contre 52 % en moyenne en 2021). La conjonction de tous ces facteurs conduit à accroitre les tensions inflationnistes ; le solde d’opinion des chefs d’entreprise sur les prix prévus continue de s’envoler pour atteindre un niveau inédit depuis près de 40 ans ! Côté construction et immobilier, la fin de l’année 2021 a également marqué une inflexion : selon Markemétron, après trois tri­mestres dynamiques, les ventes de maisons individuelles ont accusé un repli marqué cet hiver en dépit de conditions de crédit très attractives. Depuis l’été, la production de prêts à l’habitat semble marquer le pas, les incertitudes sur le pouvoir d’achat affectant sans doute les projets des ménages, côté demande, tandis que, du côté de l’offre, les difficultés d’accès au foncier, la révision des SCoT… commencent à peser sur le potentiel constructif. Les chiffres du loge­ment de décembre montrent que si les mises en chantier se sont bien redressées en 2021 pour retrouver leur niveau de fin 2019 (386 900 unités), le rebond des permis tend à se modérer : au quatrième trimestre, les auto­risations baissaient de - 3,9 % par rapport au trimestre précédent (dont - 4,9 % dans l’indivi­duel). L’année 2021 se clôt toutefois sur un volume confortable de 471 000 permis, un niveau 4,5 % supérieur à celui de l’année 2019, avant la crise sanitaire. Le tableau est plus sombre pour le secteur non résidentiel qui peine encore à se relever du choc pandé­mique. En 2021 et en dépit d’un redressement amorcé dès le premier trimestre, les surfaces autorisées et les surfaces commencées sont encore - 9 % environ en dessous de leurs niveaux de 2019.
 
Travaux publics : un hiver morose
 
Selon la dernière enquête menée par la FNTP, après un premier semestre en net redresse­ment, le dernier trimestre a également été marqué par une certaine érosion du climat de confiance. Interrogés en janvier, les entrepre­neurs se montraient en effet moins opti­mistes sur leur activité future qu’ils ne l’étaient en octobre, notamment s’agissant de leur clientèle publique. Pour autant, les soldes d’opinion relatifs à ces perspectives demeurent bien au-dessus de leur moyenne de longue période et le ressenti sur l’activité passée s’est quant à lui amélioré. Ainsi, en 2021, le volume des travaux réalisés aurait rebondi de + 9,9 % sur un an (CVS-CJO) sans toutefois renouer avec son niveau d’avant crise (- 3,8 %). Dans un contexte marqué par les tensions inflationnistes sur les coûts de production, les difficultés liées au manque de main-d’oeuvre (qui concernent 44 % des entreprises), le secteur demeure inquiet face à l’atonie des prises de commandes, en recul de - 7,5 % par rapport à 2020 et de - 19,6 % par rapport à 2019, année électorale.
 
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