Si le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité s’intensifient, les derniers rapports d’experts (le GIEC pour le climat et l’IPBES pour la biodiversité) affirment notre capacité à limiter les effets de ces grands bouleversements. Avec son manifeste, le mouvement Unisson(s), porté par A4MT et l’Institut Français pour la Performance du Bâtiment (IFPEB), souhaite réunir les acteurs de la construction, de l’aménagement, du paysage et de l’industrie afin d’encourager l’émergence d’une nouvelle architecture, socle de l’évolution des nouveaux enjeux.
Alors que la France met en place une Réglementation Environnementale de la construction en 2022, relevant le défi environnemental qu’est le réchauffement climatique en contraignant le contenu carbone des ouvrages, le mouvement Unisson(s) s’engage à fédérer, encourager et promouvoir les acteurs de la filière prenant part à l’élaboration d’une nouvelle écriture architecturale. Pour y parvenir, Unisson(s) souhaite recenser et donner à voir les expériences concrètes de ces parties-prenantes, en décryptant avec eux leurs réussites et leurs écueils comme le précisent les initiateurs du mouvement. Le but : « susciter le débat entre les spécialistes et créer le dialogue avec la société à travers une itinérance dans les différentes régions de France permettant ainsi le développement d’un regard critique et avisé des concitoyens non experts », explique Laurent Morel, Président de l’IFPEB, associé de A4MT et Carbone 4, et membre du Comité d’organisation d’Unisson(s). « Créer une nouvelle culture ensemble qui permette de préserver les ressources autant que faire se peut. Que toutes les parties prenantes, les architectes, les ingénieurs, soient autour de la table pour réaliser la ou les transitions en s’amusant parce qu’il y a matière à s’enchanter, en prenant même de l’avance sur les prescriptions », déclare Laëtitia George, Présidente de Contrast-e et membre du Comité d’organisation d’Unisson(s), à propos du mouvement. Cette dynamique, se voulant représentante d’une « école française » au sein du Nouveau Bauhaus Européen initié en 2020 par la Commission européenne, va permettre aux architectes de montrer un nouvel imaginaire des possibles de la ville et du paysage de demain à travers une architecture bas carbone et du vivant. Anne Rouzée, architecte, associée d’Ateliers 2/3/4 et membre du Comité scientifique d’Unisson(s) explique : « Construire autrement signifie concevoir autrement avec la recherche d’une nouvelle esthétique. Comme pour le textile ou le mobilier qui connaissent le boom de la seconde main, le secteur de la ville et du bâti doit vivre encore plus vite la transition ». Le mouvement réunit ainsi des acteurs reconnus du secteur. Premiers grands parrains et signataires du Manifeste, BNP Paribas Real Estate, Bouygues Immobilier, Bureau Veritas France, Celsius Energy, Cabinet Malaquin, Espaces Ferroviaires, Nexity, Société de la Tour Eiffel et Sogelym Dixence, partenaires et sponsors s’engagent aux côtés d’architectes, paysagistes, maîtres d’ouvrages, concepteurs, élus, écoles et tous métiers de l’aménagement et de la ville. Accompagné de ses parrains et partenaires, l’Institut Français pour la Performance du Bâtiment (IFPEB), Action for Market Transformation (A4MT), Contrast-e, Construction21 et le Nouveau Bauhaus Européen, le mouvement invite tous les acteurs de la filière à signer son Manifeste en faveur d’une architecture bas carbone et du vivant pour dessiner, ensemble, la ville de demain. « Il faut que l’architecte soit le garant, le primus inter pares de la transition écologique du bâtiment. La nouvelle réglementation environnementale (RE2020) va conduire à se réunir avec toutes les parties-prenantes et travailler autrement, dès l’amont des projets », déclare Dominique Boré, Présidente d’honneur de la Maison de l’Architecture Ile-de-France et Commissaire générale d’Unisson(s). Pour son lancement officiel, le mouvement sera présent au Salon de l’Immobilier Bas Carbone (SIBCA) le 23 septembre prochain au Grand Palais Ephémère.