Le baromètre des TPE et de l’état des lieux sur la situation financière et moral des chefs d’entreprise TPE édité par le SDI révèle que 87% des responsables de TPE abordent la rentrée avec un état d’esprit négatif.
De longues années de tempêtes, de sombres perspectives, les dettes Covid à rembourser, la disparition accélérée des homologues dirigeants de TPE, sont autant de raisons qui rendent les responsables de TPE inquiets, désabusés, en colère, et déprimés.
Le baromètre du Syndicat des Indépendants (SDI) fait état d’un appauvrissement de 51% des personnes interrogées même si elles peuvent espérer grâce à la loi pouvoir d’achat qui prévoit une baisse de charges de 20€/mois en moyenne en 2023. Toutefois, pour l’heure, 62% des professionnels sont à moins de 1.500€ nets/mois et un tiers des dirigeants de TPE rencontrent des difficultés financières personnelles.
Pour certains secteurs, les chiffres d’affaires en baisse sont en corrélation avec la baisse de la consommation et la pénurie de personnel. On observe des baisses de CA de 10% à 30% pour une majorité de professionnels et des baisses de volume d’activité principalement liées à la baisse de la consommation dans les secteurs B2C. A ceci s’ajoutent une baisse de la consommation et la pénurie de personnel pour le BTP notamment.
La recherche de personnel sans création de poste se heurte à un marché du travail tendu. L’absence de candidats et le déficit de personnes qualifiées sont responsables des difficultés de recrutement dans 91% des cas.
Sur le volet économique, les marges et la trésorerie sont en baisse en raison des fortes hausses de charges courantes et exceptionnelles. Les charges d’exploitation courante suivent avec une forte hausse. PGE, URSSAF : de nouvelles charges exceptionnelles représentent des remboursements mensuels de l’ordre de 1 000€ à 1 500€. Résultats : des PGE épuisés, un remboursement à peine entamé, des échéanciers de charges URSSAF reportés et des problèmes de trésorerie dans 58% des cas.