Le CNGTC (Conseil National des Greffes des Tribunaux de Commerce) a publié son Bilan national 2024 des entreprises. Deux constats principaux : une forte hausse des défaillances (+17,9%) ; une forte hausse des radiations (+9% contre -17,9% en 2023).
L’enquête sur le bilan des défaillances d’entreprises en 2024 dévoilée par BPCE l’Observatoire souligne quatre constats essentiels : - Un niveau de défaillances en 2024 historiquement élevé : du jamais vu depuis la précédente grande crise de 2008-2009 dans le prolongement de celles des subprimes; - Des défaillances en accélération en ce qui concerne les TPE (+25% vs 2019 pour les moins de 3 salariés ; +31% pour les entreprises de 3 à 9 salariés) ; - Des défaillances qui concernent quasi exclusivement des entreprises d’au moins 6 ans d’ancienneté et donc, en principe, moins susceptibles de fermer leurs portes pour des motifs économiques ; - Des perspectives défavorables pour les TPE
C’est dans ce contexte que le SDI publie son enquête « Bilan annuel des TPE ». Cette dernière apporte un éclairage sur les causes des difficultés économiques rencontrées par les TPE ainsi que leurs conséquences concrètes sur les chefs d’entreprise et leurs salariés. Par ailleurs, le CNGTC alerte sur une forte accélération des défaillances et radiations au dernier trimestre 2024, en raison des incertitudes politiques et économiques, ajoutant les risques de hausse des prélèvements obligatoires comme facteurs de blocage des investissements et recrutement, voire de fermeture des portes. Dans le même temps, les créations d’entreprises n’ont augmenté que de 8,6%.
« Le Bilan national des entreprises dressé par les greffes des tribunaux de commerce confirme l’année 2024 comme une année noire pour notre économie avec une forte hausse des défaillances et cessations volontaires d’activité non compensée par une hausse symétrique des créations. De plus, ce rapport note une accélération majeure des radiations, volontaires ou non, au dernier trimestre 2024. L’instabilité politique et économique décrite par nos entreprises comme facteur majeur de fragilisation, de blocage des investissements et des recrutements, mènent notre économie sur un chemin dangereux. Dans ce contexte, les intentions pro-entreprises affichées tant par le Premier Ministre qu’aujourd’hui encore dans les Échos par le ministre de l’Économie doivent trouver leurs traductions concrètes dans les PLF et PLFSS. La confiance ne sera recouvrée que par des actes forts et des assurances sur l’absence de hausse des prélèvements obligatoires, notamment sociaux, par exemple au bénéfice d’une augmentation du temps de travail. A ce stade, le compte n’y est pas et nos entreprises mènent une grève silencieuse : celle de l’investissement et des embauches ! », commente Marc Sanchez, secrétaire général du SDI.