Les petites entreprises continuent de connaître la crise
PUBLICITÉ
Par ailleurs, près de 4 entrepreneurs sur 10 (24 390) étaient à la tête d’une structure affichant un chiffre d’affaires inférieur à 500 000 euros, contre 369 générant plus de 5 millions d’euros de CA.
Une forte progression du nombre de perte d’emploi est également observée chez les artisans-commerçants (+ 18,3 %) et professions libérales (+ 16,6 %).
À noter : près d’un tiers des entrepreneurs impactés dirigeaient une entreprise « mature », âgée de plus de 10 ans. Preuve que celles et ceux à la tête de structures inscrites dans la durée ne sont également pas à l’abri.
Les secteurs de la construction et des transports particulièrement exposés
Les fragilités du secteur de la construction s’accentuent en 2024 en raison de la hausse des prix des matériaux : 14 928 femmes et hommes ont perdu leur emploi (+ 23,7 %), en particulier dans le bâtiment. Les agents immobiliers, qui ont subi de plein fouet la hausse des taux d’intérêts, sont également touchés (+ 34,7 %)
Les transports et la logistique, qu’ils concernent le fret ou les voyageurs, enregistrent une hausse des pertes d’emploi de + 29,3 %, bien au-dessus de la moyenne nationale.
D’autres activités industrielles, comme l’automobile (- 14,3 %) et la production de machines et équipements (- 26,3 %), montrent également des signes encourageants.
Les chefs d’entreprise âgés de plus de 60 ans exposés
Le « chômage » progresse fortement chez les plus de 60 ans (+ 33,2 % sur un an ; 8 081 entrepreneurs touchés). Près d’un tiers d’entre eux étaient à la tête d’une entreprise du bâtiment (notamment dans l’immobilier) ou de la restauration. Ce constat soulève également la question des difficultés de transmission d’entreprise pour les entrepreneurs « seniors ».
Les moins de 26 ans résistent avec une hausse modérée de 3 % (1 277). La tranche des 41-50 ans demeure la plus touchée (16 328 ; + 17,1 %), représentant plus d’un quart des pertes d’emploi.
L’âge médian des entrepreneurs ayant perdu leur emploi en 2024 s’établit à 46,3 ans, en légère hausse par rapport à 2023 (46 ans).
Les entrepreneurs en difficulté dans l’ensemble du territoire
Près d’un quart des pertes d’emploi se concentre en région Île-de-France avec 14 227 chefs d’entreprise sinistrés, soit une hausse significative de + 25,2 %. La Normandie enregistre la plus forte augmentation avec + 27,9 % (2 534). Dans les Pays de la Loire, 2 568 pertes d’emploi ont été recensées soit + 26,8 % en un an. Deux autres régions affichent une progression supérieure à la moyenne nationale : Région Sud/Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 19,5 % ; 6 243) et Bretagne (+ 19,1 % ; 2 304). La Corse et le Centre-Val de Loire sont les deux régions à demeurer sous le seuil des 10 %, avec respectivement 366 (+ 8,9 %) et 1 994 (+ 9,8 %) chefs d’entreprise en situation de « chômage ».