La Capeb rappelle que la proposition de loi visait à lutter contre les fraudes aux aides publiques et déplore que le vote du Sénat soit contraire à cet objectif. Elle prend acte du risque ainsi pris par le Sénat de laisser libre cours aux sociétés commerciales et autres intermédiaires qui abusent des dispositifs d’aides aux travaux, abusent de la confiance des particuliers, nuisent à l’image des entreprises artisanales du bâtiment transformées en sous-traitantes et obligées de réaliser des travaux dans des conditions inacceptables tant en termes de qualité que de coût.
Certes, le vote du Sénat contribue à limiter la sous-traitance à deux rangs pour les travaux réalisés en maison individuelle. Mais il permet d’atteindre jusqu’à trois rangs de sous-traitance pour ceux réalisés dans les logements collectifs, laissant perdurer des mécanismes de sous-traitance en cascade néfastes pour une juste répartition de la valeur avec les entreprises qui effectueront in fine les travaux. Nous déplorons surtout la possibilité ouverte aux sociétés commerciales d’obtenir un label leur permettant de faire réaliser ces travaux alors qu’elles n’ont aucune compétence en la matière et que, parallèlement, la qualification RGE est rigoureusement exigée des entreprises du bâtiment qui les effectuent. Il s’agit clairement d’un dévoiement de la règle et d’une concurrence déloyale pour les artisans qui assument, seuls, la responsabilité des travaux réalisés.
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