Suez Environnement, numéro deux mondial du traitement de l’eau et des déchets, vient de publier des résultats 2013 qui, malgré une conjoncture difficile et un chiffre d’affaires en retrait de 3% (14,6 Md€), valident le modèle de développement de l’entreprise avec un résultat brut d’exploitation en progrès de 2,9% (2,5 Md€).
Jean-Louis Chaussade, le directeur général du groupe, s’est réjoui des succès commerciaux de ses équipes, tant pour l’eau en France (contrat d’assainissement de Marseille ; 1,2 Md€ - 15 ans) et en Europe (distribution et assainissement à Barcelone (3,5 Md€ - 35 ans) que pour les déchets. "Nous poursuivons notre stratégie de développement dans la valorisation et à ce titre nous avons remporté des contrats significatifs", se félicite Jean-Louis Chaussade : PPP en Grande-Bretagne et en Pologne ; mise en service du pôle multifilière de valorisation Vernéa, à Clermont-Ferrand (150 000 t/an) ; signature du contrat de valorisation des déchets de l’île de Mayotte (65 M€, 12 ans) ; collecte et recyclage des déchets de Norrköping, en Suède (33 M€, 5 ans)… Des succès aussi remportés à l’international : aux Etats-Unis (Bayonne – 195 M€, 40 ans) ; en Asie (collecte à Macao – 200 M€, 10 ans) ; en Chine (gestion des eaux résiduaires du comté de Shuangliu – 156 M€, 25 ans) ; au Maroc (traitement des déchets à Meknes – 90 M€, 20 ans) ; en Inde (amélioration des services d’eau à Bangalore et Pimpri-Chinchwad – 20 M€, 8 ans.
Recherche et innovation
"L’Afrique du Nord, la Chine et l’Inde nous ouvrent leurs portes et nous voulons clairement être au rendez-vous. Nous avons beaucoup d’ambitions dans ces pays", reprend le directeur général. "Après les métiers de l’eau, nous voyons émerger les métiers du déchet partout où nous sommes installés." Suez Environnement insiste aussi sur ses investissements dans la recherche et l’innovation avec pour résultats de nouvelles solutions technologiques au service de la protection de la ressource en eau (réseaux intelligents) ou de la gestion et du traitement des déchets. Là, le groupe se positionne comme producteur d’énergies renouvelables et de matières premières secondaires (production en Pologne d’environ 2 Mt de carburant alternatif à partir de déchets non dangereux, transformation des déchets alimentaires de Stockholm en biogaz et composts).
Eau / déchets / International
L’analyse des résultats 2013 par secteur révèle une croissance de 2% du segment Eau Europe (4,4 Md€) avec une activité portée par des prix en hausse - France (+1,9%), Espagne (+5,3%), Chili (+2,7%) – et la progression des nouveaux services. Toutefois les volumes d’eau potable vendue en France et en Espagne ont baissé (-1,5% et -5%), conséquence de conditions climatiques défavorables. Le segment Déchets Europe affiche un chiffre d’affaires de 6,5 Md€, en recul d’1,2% sous l’effet du recul de la production industrielle et de la diminution de 3,2% des volumes traités. Le secteur a été aussi impacté par la baisse des prix des matières premières secondaires (en moyenne -10% pour le métal et -9% pour le papier). "Nous visons toujours un mix des volumes valorisés/éliminés de 2/1", rappelle Jean-Louis Chaussade. "En 213 il est de 1,4/1 conformément aux objectifs que nous nous sommes fixés." Enfin, l’international enregistre en 2013 un chiffre d’affaires de 3,6 Md€ en baisse de 2,7%.
Investissements ciblés en 2014
En conclusion, malgré un contexte toujours difficile dans le traitement des déchets en Europe, le groupe prévoit une croissance organique d’au moins 2% en 2014. "Nous sommes prêts à réaliser des investissements ciblés, notamment pour nous renforcer sur nos marchés les plus porteurs", explique Jean-Louis Chaussade. "Je souhaite également accroître notre développement en Europe là où surgissent des opportunités ; à l’image de ce que nous avons fait chez Acea en Italie."