Dans une interview accordée au journal Les Echos, Antoine Frérot, président directeur général de Véolia a annoncé l’intérêt du groupe pour un nouveau secteur encore méconnu, le démantèlement.
"Le démantèlement des équipements en fin de vie est un marché qui commence tout juste à émerger", remarque Antoine Frérot. Profitant des évolutions législatives, le groupe estime que ce secteur est un véritable axe de croissance pour les années à venir. "Nous estimons que, d’ici à 2020, cette activité pourrait représenter un marché mondial de 5 milliards d’euros par an, contre quelques centaines de millions il y a deux ans", poursuit-il. Veolia vise 15 % de part de marché à cet horizon, soit un chiffre d’affaires annuel de 700 à 800 millions d’euros contre une vingtaine de millions en 2013 et de l’ordre de 100 millions en 2014. Dernier démantèlement en date du groupe français, le Jeanne d’Arc, le navire emblématique de l’école de la Marine Nationale. Actuellement en cours, les travaux viennent de commencer dans le port de Bassens en Gironde.
Véolia mise sur l’innovation et plus particulièrement sur la technologie pour recycler la fibre de carbone pas encore au point. "Nous espérons que nos recherches sur le recyclage de la fibre de carbone aboutiront d’ici à deux ans, ce qui ouvrirait un nouveau marché du démantèlement", explique Antoine Frérot.