Lancé en 2015, le salon des professionnels de l’amiante vient de clore sa deuxième édition. Avec 125 exposants et près de 2.500 visiteurs (contre 85 exposants et 1.600 visiteurs en 2015) il assoit grâce à ce succès sa notoriété et sa légitimité.
Reste toutefois la question de la fréquence peut être trop importante du salon soulevée par les exposants. Et si un rythme bisannuel devait être adopté, pourquoi ne pas prolonger le salon sur deux jours au lieu d’une journée ? «Cela nous permettrait une meilleure gestion de nos rendez-vous avec nos clients», a-t-on entendu sur quelques stands. Reste que le salon des professionnels de l’amiante répond à un enjeu majeur de la santé publique en France. Avec 50.000 à 75.000 morts estimées d’ici à 2050 (estimations de l’INVS - Institut de Veille Sanitaire – 2012) et 2 millions de travailleurs exposés (estimation de l’INRS – janvier 2016, en fonction des dernières exigences du décret rendu obligatoire le 1er juillet 2015, qui divise par 10 la valeur limite d’exposition professionnelle - VLEP) dans des secteurs tels que le BTP, la maintenance ou le traitement des déchets, nombreuses sont les personnes concernées. Parallèlement, la réglementation s’est développée au cours des 20 dernières années, depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction de l’amiante. «Tout cela contribue à la professionnalisation de la filière qui couvre un large éventail de métiers, des donneurs d’ordre aux bureaux d’études, des constructeurs de matériels aux fabricants d’EPI, sans oublier les artisans, entreprises de démolition, diagnostiqueurs, laboratoires d’analyse, entreprise de dépollution… C’est à tous les professionnels de la filière que nous donnons rendez-vous», explique Delphine Denis, la directrice du salon.