La politique gouvernementale italienne entend supprimer le charbon entre 2025 et 2030. Entretemps, il cherche à compenser avec d’autres énergies. "L’énergie renouvelable est la source d’énergie la plus dynamique en Italie, en raison du référendum de 2011 qui interdit au gouvernement de relancer la production d’énergie nucléaire et de l’urgence de garantir la sécurité énergétique. Le photovoltaïque et l’énergie éolienne sont les principales sources renouvelables du pays", indique Chiradeep Chatterjee, analyste en énergie chez GlobalData.
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Toutefois, les modifications continues des mesures de soutien découragent les investissements de long terme et entravent l’accès au financement. Des règles fiscales peu claires constituent également un obstacle important, en particulier pour les biocarburants.
Le rapport de GlobalData révèle également que le gaz et le pétrole devraient rester stables dans le pays et les énergies tirées du pétrole devraient être converties au gaz. Le recours au charbon devrait cesser au-delà de 2024 en raison du déclassement des centrales au charbon existantes.
En parallèle, la capacité thermique installée est passée de 53,5 GW en 2000 à 58,8 GW en 2017, avec un TCAC de 0,6%. La capacité thermique représentait 50,7% de la capacité installée en 2017, dont 41% de gaz, tandis que le charbon et le pétrole représentaient des parts respectives de 7,5% et 2,2%. De 2018 à 2030, la capacité thermique installée devrait diminuer à 51,1 GW, avec un TCAC négatif de 1,1%.
L’Italie importe plus de 90% de ses besoins en charbon de l’Afrique du Sud, de l’Australie, de l’Indonésie, de la Colombie et des États-Unis. Elle possède de petites réserves de charbon, situées pour la plupart dans le sud de la Sardaigne. Elle importe également du gaz, principalement d’Algérie et de Russie. Bien que le pays dispose de réserves de gaz accessibles, on observe depuis le milieu des années 90 une tendance à la baisse de la production de gaz, provoquée par des politiques décourageantes.
La part de l’énergie thermique devrait être éclipsée par l’énergie renouvelable hors hydroélectrique, sa part dans la capacité installée diminuant à 36,9%. La part des capacités renouvelables devrait augmenter à 45,8% d’ici 2030.
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