Fort d’un réseau de 180 agences et à la tête d’une flotte de quelque 58 000 véhicules, Fraikin dévoile trois nouvelles offres pour les entreprises de BTP et de l’environnement. Des secteurs qui, pour les trois prochaines années, seront dans la ligne de mire du spécialiste de la location de véhicules industriels et des solutions de gestion de parcs. Explications. 7 000 clients. 2 800 salariés. 683 M€. Des chiffres qui donnent le tournis. Fraikin est en croissance et ne le cache pas. La location longue durée (6-10 ans), un service dans lequel il est maintenant bien connu, cotoie également la location de courte durée (de 18 mois à 2 ans) et la revente de véhicules d’occasion (plus de 8 000 VO par an en Europe). D’aucuns diraient que le portefeuille de services du spécialiste est plus que bien garni. C’est sans compter sur les ambitions d’un groupe qui lorgne maintenant ouvertement sur des secteurs à forte croissance : le BTP et l’environnement. “Nous pratiquons le ‘full service’”, explique Laurent Proust, directeur général France. “Multimarques, nous sommes capables de nous adapter à tous les besoins et d’intervenir sur tous les véhicules. Notre engagement : faire qu’ils soient disponibles 100% du temps. Pour cela, nous disposons d’une cellule d’assistance 24/24, 7j/7, et de notre propre bureau d’études avec 15 ingénieurs en mesure de réaliser 6 000 études par an sur l’intégralité des composants”.
Trois axes de développement
Pour grandir, Fraikin n’a aucun doute, il faut en passer par la transformation de ses ateliers, dont les outils et process vont monter en puissance. “L’objectif est de réduire au maximum les délais d’immobilisation”, précise Laurent Proust. Une cellule centralisée située à Colombes, représentée par un seul interlocuteur, s’appuie sur un nouvel outil performant de gestion de la demande ainsi que sur un mediaplanning permettant de piloter les interventions de dépannage. Quant au réseau, il va tout bonnement s’agrandir. “Nous allons mettre en place de nouveaux points de service équipés en standard d’un atelier mobile adapté à l’hydraulique. A terme, nous tablons sur la capacité à assurer 80% des opérations techniques directement sur le parc”, promet le dirigeant.
Externalisation des flottes
Constatant une période riche en projets (Grand Paris, JO 2024, pression croissante autour de la valorisation des déchets…), Fraikin a, depuis peu, arrêté son curseur sur deux secteurs en pleine croissance, le BTP et l’environnement. Le groupe vient ainsi d’investir plus de 30 M€ dans l’achat de véhicules hydrauliques neufs sur les 12 derniers mois (polybennes, plateaux grues, bennes grues, BOM, etc) et met en place un parc dédié de 350 véhicules pour accompagner les nouveaux contrats. Et pour mieux atteindre ces deux secteurs, trois nouvelles offres ont été développées. Pour les collectivités et l’environnement, Fraikin a mis en place une offre sous-traitance permettant davantage de flexibilité et d’expansion territoriale. La qualité du service pour ces cibles étant la condition sine qua non, les acteurs ont besoin de matériels adéquats bien entretenus. “Nous proposons donc un accompagnement complet tant sur la qualité des véhicules que sur les négociations, pour un service équivalent à leurs flottes en propre, souligne Laurent Proust. Cela garantit une uniformité de typologie des véhicules et d’assurer la sécurité et la qualité des matériels, sans aucune gestion en direct”. De son côté, le partenaire voit la qualité de service et son indépendance garanties. “Il est, par ailleurs, possible de faire installer un système de télématique permettant de veiller à la sécurité de conduite des chauffeurs qui louent leur véhicule auprès de Fraikin”, ajoute Fabien Leygue, directeur BTP/Environnement.
Faire fi de la pénurie de main d’oeuvre
La pénurie de main d’oeuvre qualifiée n’aura échappé à personne. Il est dorénavant plus complexe de gérer les chauffeurs susceptibles de partir à la retraite sans remplaçants, ou de les empêcher de se vendre au plus offrant. Une offre présente depuis 30 ans dans le domaine des transports et de la logistique a donc été déclinée. “L’offre clé en main inclut le véhicule, le conducteur, et, à la demande, une solution complète de gestion de tournées”, détaille Laurent Proust. Le renouvellement des quelque 350 postes de chauffeurs est aujourd’hui assuré par l’apprentissage. L’Ecole des Métiers de Fraikin a permis cette année d’embaucher 110 alternants. Un chiffre déjà revu à la hausse dans le cadre de la prochaine session.
Qui roule paye
Tout le savoir-faire de Fraikin se résume dans cette 3e et dernière offre complémentaire imaginée pour répondre immédiatement aux enjeux règlementaire (IFRS16) et de flexibilité. La seule de ce type sur le marché. “100% variable et 100% flexible, elle exempt le client de facturation dès lors que le véhicule ne roule pas. Celui-ci est facturé au km parcouru et peut restituer les matériels sans frais en cas de perte de marché. Les pics de saisonnalité sont quant à eux couverts par de la location de courte et moyenne durée”, énumère Laurent Proust. Un unique interlocuteur en agence Fraikin ou en centre de service client prend en charge les échanges. Enfin, le groupe peut, au besoin, racheter l’intégralité d’un parc et procéder ensuite à sa relocation. Une solution qui permet au client de passer de l’achat à la location, sans transition.
Un allié de poids
Cette stratégie porte aujourd’hui déjà ses fruits. Le groupe Suez a attribué fin 2016 à Fraikin le contrat de l’externalisation globale de sa flotte de véhicules sur la région Centre Ouest, pour son activité recyclage et valorisation des déchets. Soit des BOM, des polybennes, des balayeuses et laveuses de bac. Une opération qui prend la forme d’un achat relocation de la flotte existante de Suez ainsi que de l’acquisition de véhicules neufs. Le partenariat s’appuie sur une gestion centralisée de la relation par les équipes du centre service client Fraikin et un réseau d’agences associées proche des équipes terrain Suez.
Laurent Proust, directeur général France de Fraikin. Crédit photo : DR