Pour transporter et évacuer les déblais provenant du chantier de déconstruction du bas-Chantenay, Nantes Métropole, l’entreprise Charier, Nantes Saint-Nazaire Port et la Compagnie Ligérienne des Transports (CLT) ont opté pour le transport fluvial. Une solution idéale pour les chantiers urbains.
Depuis le chantier de déconstruction du bas-Chantenay jusqu’au site portuaire de Cheviré, c’est le service FlexiLoire, opéré par la CLT depuis un peu plus d’un an, qui assure le transfert des déblais. Pour ce faire, les matériaux sont d’abord concassés avant d’être chargés sur la barge Pacifique, adaptée au transport de vracs solides, à partir du quai Saint-Louis.
Dès l’arrivée de la barge sur l’autre rive, Nantes Port Terminal et Nantes Manutention prennent ensuite en charge les matériaux. Et l’histoire ne s’arrête pas là pour ces déblais qui seront réemployés in situ pour la préparation de terrains en vue de futures implantations, dans une logique d’économie circulaire.
L’alternative fluviale
Dans le cadre de sa politique de réaménagement de la carrière Misery, Nantes Métropole a fait confiance à l’entreprise Charier pour déconstruire des parkings silos du garage Renault et un bâtiment de la carrière. Elle a notamment été séduite par la démarche fluviale, comme alternative au transport routier, en évacuant les déblais par la Loire.
« Nous sommes constamment en recherche de solutions innovantes en phase avec le territoire, explique Paul Bazireau, président du directoire de l’entreprise Charier. À elle seule, une barge équivaut à 80 camions en moins sur nos routes, un chiffre qui pousse à agir. » Ici, avec 6000 tonnes de déblais à évacuer, seulement 3 barges auront été nécessaires contre 240 camions si l’évacuation s’était faite par la route.
« Les efforts en matière environnementale sont aussi de notre ressort, nous, entreprises, nous devons trouver des solutions pour le territoire, le fluvial en est une, le recyclage des matériaux en est une autre. Pour peu que ces deux pratiques vertueuses soient plus souvent prévues dans le cahier des charges des donneurs d’ordre publics et privés nous pourrions fortement contribuer au développement d’une économie circulaire des matériaux en territoire ligérien, les outils sont là ! », affirme Paul Bazireau.