Carbios, entreprise à l’origine d’un procédé de recyclage enzymatique des polymères plastiques et textiles, et la Banque européenne d’investissement (BEI), ont signé le 20 décembre un contrat de prêt de 30 millions d’euros.. celui-ci est soutenu par le programme de démonstration énergétique (PDE) InnovFin dans le cadre du plan d’action "Économie circulaire" de la Commission européenne.
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Ce prêt de 30 millions d’euros est complété par un contrat d’émission de bons de souscriptions d’actions aux termes duquel Carbios émettra 2,5 % du capital social entièrement dilué sous forme de bons de souscriptions d’actions au profit de la BEI. Ces opérations restent toutefois conditionnées à un vote par une assemblée générale extraordinaire des actionnaires de Carbios qui se tiendra au premier trimestre 2022.
Contribuer à la circularité de l’industrie plastique
« Environ 26 millions de tonnes de déchets plastiques sont produites en Europe chaque année, dont seulement une petite partie est actuellement recyclée, rappelle Mariya Gabriel, commissaire européenne chargée de l’innovation, de la recherche, de la culture, de l’éducation et de la jeunesse. En soutenant ce projet, nous entendons contribuer à la circularité de l’industrie plastique ainsi qu’à sa durabilité. »
Pour Emmanuel Ladent, directeur général de Carbios, « ce financement de la BEI est capital au moment où s’accélère l’industrialisation et la commercialisation sous licence de notre technologie de recyclage C-Zyme. Après le lancement opérationnel de notre démonstrateur industriel en septembre 2021, ce financement va permettre de changer d’échelle et de s’imposer comme un acteur industriel et commercial de premier plan aidant les marques et producteurs de plastique à passer d’une gestion problématique des déchets plastiques à une solution permettant de réduire leur empreinte carbone ».
« Nous sommes convaincus que le projet de Carbios est le mieux placé pour faire évoluer l’ensemble de la chaîne de valeur du plastique dans la bonne direction et permettre matériellement un recyclage accru et plus efficace du plastique », estime pour sa part Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.