La bioéconomie admet généralement une hiérarchie des usages de la biomasse, inspirée des usages en cascade de la matière en économie circulaire.
Présentant un bilan carbone avantageux, les matériaux issus de la biomasse végétale ou animale prennent une place croissante en Île-de-France, notamment dans la construction.
Le changement climatique remet en question nos modes de vie, fortement émetteurs de gaz à effet de serre (GES), et nos sociétés modernes sont confrontées à de nombreux défis : raréfaction des ressources, dégradation des écosystèmes, inégalités d’accès à la santé, etc.
Avec la crise sanitaire et la guerre en Ukraine, notre système d’approvisionnement, fondé sur des importations massives, a montré ses fragilités. Les moyens de produire, d’utiliser et de consommer sont à repenser, en respectant les limites écologiques de la planète et le bien-être des populations.
La bioéconomie, fondée sur la production, la transformation et le recyclage de ressources biologiques renouvelables (matières organiques terrestres ou marines, qu’elles soient végétales ou animales), est l’une des solutions pour répondre à ces défis. En substituant du carbone renouvelable au carbone fossile, la bioéconomie contribue à réduire les émissions de GES, tout en préservant les ressources naturelles et la biodiversité et en amplifiant les services rendus par les écosystèmes.
Les bioressources sont destinées à de multiples usages : en premier lieu l’alimentation, mais aussi la production de matériaux, de molécules, ou d’énergie. Il s’agit en réalité d’un retour à une utilisation de la biomasse à des fins multiples, comme avant l’avènement du pétrole et ses dérivés plastiques, du béton, de l’acier ou des laines minérales.