En phase avec la directive européenne sur le « droit à la réparation », Mewa a fait de la réparation des vêtements professionnels un élément central de son offre.
La gestion complète des vêtements de travail et de protection coche déjà de nombreuses cases du « droit à la réparation ». Ce service inclut la réparation des fermetures à glissière ou des parties déchirées, mais aussi le remplacement d’éléments entiers comme les poches, les manches ou les poignets. Dans ce but, Mewa produit directement des kits de réparation adaptés. Les vêtements de sécurité sont également réparés de façon à garder toutes leurs fonctionnalités protectrices (notamment en matière de visibilité, les bandes réfléchissantes peuvent être remplacées). Lorsque la réparation n’est plus possible pour un vêtement, certaines parties pourront cependant être réutilisées du moment qu’elles sont encore fonctionnelles.
« Environ 5,8 millions de tonnes de textiles sont mis au rebut chaque année en Europe. Face à cette statistique saisissante, la réparation s’impose comme une solution bien plus durable que le recyclage », souligne Wolfgang Quednau, associé gérant de BTTA GmbH, une société allemande de conseil dans le domaine de l’industrie Textile. Dans la fabrication de textiles, la majorité des ressources consommées le sont lors de la production des matières premières. Donc plus un vêtement est utilisé longtemps, plus son impact environnemental relatif diminue. « Pour assurer la longévité des vêtements professionnels qui sont plus sollicités que des vêtements ordinaires, il faut qu’ils soient de grande qualité et réparables. », précise l’ingénieur textile Wolfgang Quednau.
Afin de maîtriser la qualité de ses textiles, Mewa développe en interne des vêtements professionnels et de protection. Les nouveaux matériaux sont soumis à des tests physiques rigoureux avant leur mise en production. Chaque vêtement doit résister à de nombreux cycles d’utilisation sans perdre ni son aspect, ni ses fonctionnalités. « Les clients bénéficient d’un double avantage tant sur le plan de la durabilité que sur le plan des coûts », conclut Wolfgang Quednau.
La recyclabilité, un enjeu majeur de la recherche
Engagée en faveur de la durabilité, la société Mewa explore diverses pistes de recherche sur l’utilisation de matériaux recyclés et le retraitement des fibres issues de textiles usagés. Le recyclage présente toutefois certaines limites, notamment en ce qui concerne la qualité des matériaux recyclés. « La résistance des matériaux, indispensable pour les vêtements professionnels, ainsi que leur comportement lors de la teinture, sont des défis majeurs » note Diana Wolf, responsable Recherche & Développement chez Mewa. « Les matériaux recyclés doivent offrir des performances équivalentes à celles des produits d’origine non recyclés ».
Mewa est actuellement engagé dans un projet de recherche en lien avec l’Université technique de Braunschweig et l’École supérieure de Niederrhein en Allemagne. Ce projet de recherche est mené par l’organisme Jülich et financé par le ministère fédéral allemand de la Recherche et de l’Éducation (numéro de subvention : 033R408A). Il s’agit d’étudier la possibilité de recyclage chimique du polyester, issu de fibres mélangées, afin de créer de nouvelles fibres réutilisables. « L’objectif est de rendre possible le recyclage « textile -to -textile ». Les anciens tissus en polyester-coton pourraient être transformés en nouveaux textiles, marquant une avancée majeure vers une véritable économie circulaire du textile », ajoute Diana Wolf. Elle compte sur les nouvelles mesures du Règlement européen en matière d’écoconception pour stimuler le développement de processus de recyclage plus performants.