Suite à la publication en septembre d’un rapport pointant du doigt les bénéfices conséquents enregistrés par les sociétés concessionnaires d’autoroutes, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a déclaré vouloir accentuer la pression et tenter de "baisser les tarifs là où c’est possible".
Selon le journal Le Monde, Emmanuel Macron aurait indiqué dans l’émission "Capital" de M6 diffusée ce dimanche 9 octobre que le gouvernement envisage de "mettre beaucoup plus de pression sur les sociétés d’autoroutes. […] Une autorité de régulation, un gendarme, qui agit déjà sur certains transports va étendre ses compétences", ajoutant que l’Etat va "verrouiller et maintenir la pression pour baisser la rentabilité des sociétés d’autoroutes. Nous ferons baisser les tarifs là où c’est possible", a conclu le ministre de l’Economie.
L’organisme qui se retrouverait chargé du contrôle des concessions autoroutières pourrait éventuellement être l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf). Mais pour intervenir dans ce dossier, le gouvernement doit mettre à profit le plan de relance autoroutier de plus de 3 milliards d’euros pour établir des négociations avec les sociétés – Eiffage, Abertis, Vinci – dont les concessions d’autoroutes ont été fixées jusque dans les années 2030.
Privatisées depuis 2006, les sociétés d’autoroutes afficheraient, d’après un rapport de l’Autorité de la concurrence publié en septembre, une rentabilité égale ou supérieure à 20%, parallèlement à des prix de péages qui ont bondi de plus de 21% en 10 ans alors que les hausses de l’inflation et du trafic routier ont pour leur part été plus modestes (+4%).