La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, considère que la capitale remplit ses objectifs annuels de construction de logements, a contrario de la tendance observable à l’échelle nationale, où l’on est encore bien loin des 500 000 logements neufs bâtis chaque année voulus par le président de la République François Hollande.
D’après une information des Echos, la municipalité de Paris semble satisfaite des chiffres de construction de logements sur son territoire : en 2014, ce sont 9 700 logements neufs qui ont été produits, avec dans le détail 7 166 logements sociaux et 2 533 biens privés. Des chiffres que l’exécutif de la capitale entend bien réitérer pour l’année 2015. Mais comment Paris parvient-elle à maintenir le rythme fixé par Anne Hidalgo, qui avait établi un objectif-phare de 10 000 logements produits par an ? En coopérant avec une quarantaine d’aménageurs et de promoteurs immobiliers, de façon à ce que la faible disponibilité du foncier ne devienne pas un critère trop handicapant pour la création de logements.
Municipalité et acteurs immobiliers travaillant main dans la main
Une politique du logement qui se traduit inexorablement par un recadrage des projets : durant plusieurs années, la mairie de Paris n’envisage pas de mener à bien de vastes aménagements urbains mais plutôt de réaliser des opérations plus ponctuelles sur des superficies plus petites. En effet, 40 000 m² de bureaux ont été convertis en logements en 2014, pendant que 136 permis de surélévations ont été déposés. Cette collaboration entre la municipalité de la capitale et les acteurs du marché de l’immobilier s’est aussi concrétisée par la rédaction mutuelle du Plan local d’urbanisme (PLU) de Paris. Le texte a été réorganisé dans l’optique de permettre la réalisation de nouveaux projets, à l’instar de la construction de logements sans parkings et de l’aménagement des cœurs d’îlots.
Prochain objectif qu’Anne Hidalgo s’est assignée : maîtriser les prix de ventes des nouveaux logements privés par le biais d’une charte, avec d’une part la mairie se refusant à toute spéculation sur les charges foncières des aménageurs, et d’autre part l’obligation pour ces derniers d’imposer un plafonnement des prix de commercialisation aux promoteurs.