Dans un communiqué, l’Union des Syndicats de l’Industrie Routière Française (USIRF) fait état des difficultés que rencontrent de nombreuses centrales d’enrobage en rupture d’approvisionnement de bitume en raison de la pénurie d’essence.
Le bitume, matière première indispensable à la production d’enrobés destinés à l’entretien des routes et des voiries, manque cruellement aux centrales d’enrobage incapables d’assurer leur production habituelle. "Nos entreprises subissent une baisse d’activité de plus de 30% depuis six ans qui s’est traduit par une perte de 20 000 emplois. Les problèmes d’approvisionnement actuels s’ajoutent à leurs difficultés et les empêchent de travailler au service des usagers de la route", fulmine l’USIRF dans un communiqué.
Et d’ajouter : "Si la situation ne s’améliore pas c’est l’ensemble du territoire national qui va être touché au détriment de l’emploi et de l’économie. La profession alerte les pouvoirs publics de cette situation et demande aux maîtres d’ouvrage de tenir compte des retards qui en découlent sur les chantiers".
Même son de cloche de la part du SPRIR Auvergne - le syndicat de spécialité adhérent à la Fédération régionale des travaux publics d’Auvergne - qui s’inquiète des conséquences du blocage des raffineries pour les entreprises de construction routière. "Les problèmes d’approvisionnement actuels s’ajoutent à leurs difficultés et les empêchent de travailler au services des usagers de la route", indique-t-il dans un communiqué. "Nous souhaitons que tout soit mis en oeuvre pour aider notre secteur à sortir de cette nouvelle crise et éviter le recours à l’activité partielle".
Une centrale d'enrobage Ammann à Bauma 2016. Crédit photo : BTP Magazine