La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) vient de boucler un rapport sur la croissance verte, et plus précisément sur la corrélation entre les investissements réalisés dans les infrastructures et la réussite du processus de transition énergétique. L’organisation avance un chiffre : à l’horizon 2030, 8 milliards d’euros d’investissements additionnels seront nécessaires chaque année pour atteindre cet objectif.
La synthèse du rapport de la FNTP n’y va pas par quatre chemins : pour concilier les enjeux économiques et environnementaux contemporains, il faut aménager les infrastructures existantes et en construire de nouvelles. A l’horizon 2030, on estime à 8 milliards d’euros par an le montant des investissements additionnels, dont 5,5 milliards pour les réseaux linéaires. Pour garantir les financements nécessaires, la FNTP avance quelques pistes, comme la fiscalité écologique (contribution climat-énergie), le financement par l’usage (politiques tarifaires, péages…), l’investissement privé (développer l’attractivité des infrastructures grâce à des mécanismes carbone par exemple) ou encore la dette publique (obligations vertes). Les réseaux de transports en commun sont notamment en première ligne, aussi bien en raison de leur besoin de modernisation que de leur impact sur la vie de la population, puisqu’ils sont considérés comme la priorité n°1 des Français selon le rapport de la FNTP.
S’agissant des objectifs chiffrés de la loi portant sur la transition énergétique pour la croissance verte, les infrastructures sont présentées comme étant la solution : l’intermodalité, les bornes de recharge des véhicules électriques, les infrastructures de production et de distribution d’énergie bas-carbone, le maintien du parc nucléaire, le développement des énergies renouvelables, les chantiers de réparation et de prévention des sols, des canalisations ou encore des réseaux d’électricité, la réduction des nuisances sonores et de la pollution…sont autant de moyens à déployer pour parvenir à cet objectif.
Bref, pour y arriver, il faudra continuer à investir, et même investir davantage dans les infrastructures existantes et futures : les 8 milliards d’euros d’investissements supplémentaires représentent 0,4% du PIB (Produit Intérieur Brut) à consacrer chaque année à ce domaine. Sachant que la FNTP estime déjà le marché actuel des infrastructures à 19,5 milliards.