Dans le dossier de l’EPR (réacteur pressurisé européen) d’Hinkley Point, en Grande-Bretagne, un nouveau rebondissement vient de tomber : le gouvernement anglais a donné son feu vert à la construction de l’infrastructure, pilotée par EDF. Quelques conditions accompagnent toutefois cette validation.
Les Echos nous apprennent ce jour que Londres a donc validé le projet controversé – notamment pour son impact financier – des deux EPR d’Hinkley Point, dans le sud-est de l’Angleterre. La construction de cette centrale nucléaire doit être pilotée par un groupement rassemblant l’électricien français EDF et son partenaire chinois CGN, mais le lancement des travaux était suspendu au verdict du gouvernement britannique qui voulait se garder un temps de réflexion pour analyser tous les tenants et aboutissants du dossier. C’est désormais chose faite avec cet accord de principe, qui prévoit cependant quelques conditions : Londres demande qu’EDF reste actionnaire de contrôle du projet durant toute la construction du site, et souhaite qu’à l’avenir des participations conséquentes ne puissent plus être cédées sans son accord dans des projets nucléaires de ce type. Autrement dit, le gouvernement de Theresa May veut garder un contrôle stratégique sur ce genre d’infrastructures sensibles. Dans tous les cas, l’annonce de Londres a été accueillie avec grande satisfaction à Paris. Mais même si l’Etat français soutient le projet, les administrateurs d’EDF eux-mêmes sont déjà plus partagés sur le sujet.