Avec un bilan 2016 positif pour les trois professions du DLR – distributeurs de matériels de BTP, loueurs de matériels de BTP, fournisseurs de matériels de manutention – Bertrand Carret, président de la fédération, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Parmi ses principaux chantiers : la formation et le recrutement des jeunes et la défense des intérêts de la Fédération face aux majors du BTP et aux Pouvoirs Publics.
Soutenue par la reprise de la construction et des mesures fiscales favorables à l’investissement, l’activité des distributeurs de matériels affiche une année 2016 record : 5,4 milliards d’euros soit une progression de 23%. L’activité de location n’est pas en reste, quoique plus modérée, avec un CA de 3,76 milliards d’euros en hausse de 2% et les fournisseurs de matériels de manutention industrielle et agricole continuent sur leur lancée avec la plus forte croissance depuis 2011 : +8% (1,93 milliard d’euros). «Ces excellents résultats sont à mettre sur le compte du dispositif Macron qui a significativement dopé les ventes de matériel neuf et d’occasion qui représentent 71% de notre chiffre global», explique Bertrand Carret, président du DLR.
Formation, FCTVA
Loin de s’endormir sur ses lauriers, Bertrand Carret souhaite poursuivre l’aire d’action de la Fédération, à l’image de l’intégration réussie des professionnels de la grue à tour ou des constructions modulaires. «Ce renforcement doit nous permettre de traiter d’égal à égal avec nos partenaires institutionnels mais aussi et surtout avec nos clients», insiste le président en dénonçant le comportement dominant des majors du BTP vis-à-vis de leurs fournisseurs et de leurs prestataires. Autre chantier de longue haleine : la formation professionnelle et le recrutement. En effet, avec un besoin annuel d’environ 1.500 recrues, les entreprises n’embauchent que près de 800 candidats. Un besoin récurrent en technicien de maintenance, métier qui souffre d’une image peu valorisante malgré les progrès incontestables des conditions de travail et de la technicité des matériels. «Nous poursuivons nos actions de communication, par exemple en participant aux Olympiades des Métiers», explique Bertrand Carret qui souhaite aussi rapprocher les sections d’enseignement aux métiers de la maintenance plus près des grandes villes. Enfin, le DLR poursuit son action pour que les collectivités territoriales puissent bénéficier du FCTVA (fonds de compensation de la TVA) sur la location de matériels. «Elles n’en profitent pour l’instant que pour les achats de machines, c’est une véritable discrimination contre la location», lance le président du DLR qui sur ce dossier comme sur d’autres entend garder l’initiative.