Le ministère des transports a présenté le rapport d’audit externe du réseau routier non concédé réalisé par Nibuxs et IMDM (bureaux d’études indépendants suisses). Vieillissement des chaussées, forte dégradation des infrastructures : le bilan est morose.
En France, l’Etat est responsable de 21 000 km de routes dont 9000 km d’autoroutes concédées et 12 000 km de réseau non concédé. Cela représente 1,2% du réseau routier total. Pourtant, il compte pour l’une des infrastructures les plus empruntées au quotidien assurant environ 18,5% du trafic routier. D’une valeur de 140 milliards d’euros, il représente également le premier patrimoine de l’Etat.
D’après le rapport, depuis 2012, plus de la moitié des chaussées présente des dégradations et exige des réparations (17% d’entre elles requièrent des réparations structurelles).
Concernant les ouvrages d’art, plus particulièrement les ponts, sur les 12 000 que compte le réseau, un tiers nécessite des réparations et 7% présenteraient à terme un risque d’effondrement.
Le mauvais état de certains équipements de la route tels que des panneaux de signalisation directionnelle ou des réseaux d’assainissement, est lui aussi préoccupant.
Parallèlement, ces dix dernières années, en moyenne 666 millions d’euros par an ont été consacrés par l’Etat aux dépenses d’entretien et de gestion du réseau routier national non concédé.
Pour définir la meilleure stratégie d’entretien possible, le ministère des transports a donc commandé un audit à des bureaux d’études indépendants. Leur rapport confirme l’importance d’une politique d’entretien préventive.