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Boulogne-Billancourt : des barges pour le ripage du pont Seibert

PUBLIÉ LE 17 SEPTEMBRE 2018
JULIA TORTORICI
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Boulogne-Billancourt : des barges pour le ripage du pont Seibert
A Boulogne-Billancourt, Val de Seine Aménagement et les équipes d’Eiffage, assistées du sous-traitant Sarens, procèdent à la dépose du tablier métallique de 1 000 t du pont Seibert. Ce dernier sera acheminé par barge sur son emplacement définitif situé sur le quai de l’Ile Seguin, en attente d’être démantelé.

Construit en 1931, le pont Seibert est un pont « malade ». Très corrosé, il laissera place en 2021 à un nouvel ouvrage. « Ce pont de franchissement, d’un poids de 1 500 t, servait principalement aux industries Renault pour le déplacement des personnes et du matériel. Une fois déconstruit, il sera remplacé par un ouvrage contemporain aux usages différents », introduit Aurélien Costiou, directeur opérationnel chez Val de Seine Aménagement. « Conçu par Ingérop, pour la partie structure et charges, et le groupement d’architectes AEI – RCR, il ne sera plus seulement un ouvrage de franchissement. Il permettra le passage d’un BHNS*, des réseaux défense/incendie, et l’ensemble des circulations douces ». Un pont d’esplanade également, d’une largeur de 13 à 14 m qui s’évasera sur 25 m sur l’Ile Seguin afin de créer un lieu de rencontres convivial. Sa conception en arc métallique et son tablier plan côté Meudon rappellent la mémoire de l’ancien pont Seibert, pour le plus grand bonheur des associations de préservation du site et des architectes des Bâtiments de France.

48 h pour agir

Avant de crier victoire, il faut en passer par une phase cruciale : celle de la dépose de l’ancien ouvrage. « Les diagnostics structurels réalisés par Ingérop et Val de Seine Aménagement ont identifié des poutres maîtresses en souffrance victimes de corrosion. Le pont n’étant pas viable, la maîtrise d’ouvrage a opté pour une déconstruction », explique Jaouad Aouragh, directeur de travaux Eiffage sur l’opération. Alors que la première partie du pont Siebert – le franchissement de la RD7 – a été déposée en une nuit à l’aide des grues mobiles (350 t) de Cochez au mois d’août dernier, la partie Seine dispose de deux jours pour tirer sa révérence. « En raison d’un espace insuffisant pour accueillir des grues de 500 t, nous avons préféré faire appel à des barges équipées d’un système de transport de charges lourdes appelé SPMT », poursuit le responsable. « La contrainte, c’est que le chenal de navigation ne peut être fermé plus de 48h, même si nous disposons d’une alternance avec le grand bras de Boulogne. Dans tous les cas, le chenal devra être libéré le 18 septembre à 16h ».

Des étapes à ne pas brûler

Avant la dépose complète de la travée métallique sur le quai, les équipes d’Eiffage ont soigneusement posé des renforts destinés à muscler la structure de levage. Le quai de l’Ile Seguin a subi le même traitement afin de pouvoir recevoir la structure déposée. Deux barges, fournies par Sarens France et baptisées Victor et Carel, ont ensuite été couplées pour créer un ensemble de 23 m de large et 61 m de long. « Depuis le quai de l’Ile Seguin, nous y avons chargé les SPMT, dont les structures de levage prennent appui sur quatre points sous le tablier. Le levage se fait par déballastage. Pendant que les barges se vident de leur eau, les espaces sont remplis d’air ce qui permet à la structure de pousser sur le pont », détaille Serge Boitard, chargé d’affaires projets spéciaux chez Sarens France. « Avant de décharger l’ouvrage sur ses tours de vérinage, il faudra réaliser au préalable un déplacement en carrousel. Le tablier métallique sera pivoté dans le sens du chenal et acheminé par barge au droit du quai de l’Ile Seguin ». Deux ducs d’Albe positionnés à 7 m du quai permettront de stabiliser la barge avant que les SPMT franchissent la passerelle installée entre la barge et le quai. « Nous avons été contraints de mettre en place des éléments d’amarrage à plusieurs mètres du quai car la barge pouvait endommager le fond du chenal dont la profondeur n’était pas suffisante pour cette opération », glisse Jaouad Aouragh.

Un grignotage terrestre

Une quinzaine de compagnons chez Eiffage verront le chantier se prolonger au-delà du délai obligatoire de 48h. En effet, la structure métallique du pont Seibert sera démantelée en place à l’aide de trois pelles mécaniques équipées de cisailles de 5 à 6t. Des pinces à béton permettront de déconstruire la partie en béton du tablier. Au total, 500 t de ferraille et 500 t de déchets béton seront évacués par la route en direction du pont de Gennevilliers. Des barges ne permettant pas, encore une fois, de s’approcher suffisamment du quai pour permettre le chargement des déchets. La phase de construction, quant à elle, ne démarrera pas avant le 2e semestre 2019. L’entreprise de travaux en charge du marché sera désignée au premier trimestre 2019.

Coût total du futur pont : 25 M€ HT

*bus à haut niveau de services
 
La partie "Seine" du pont Seibert (P2 P3) mesure 82 ml et de 11 mL pour un poids de 1 000 t. Crédit photo : BTP Magazine
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