Conséquence de la loi NOTRe, Voies Navigables de France (VNF) a créé un syndicat mixte ouvert qui désignera début 2019 un opérateur unique chargé de gérer 9 ports publics et privés de Moselle.
« Ce regroupement augmentera l’assise des ports mosellans et les rendra plus visibles à l’échelle européenne », explique Xavier Lugherini, chargé de l’action commercial à VNF Nord-Est, au quotidien Les Echos. Le nouvel opérateur prendra en charge quatre ports publics : le Nouveau Port de Metz – premier port céréalier de France – les deux installations de Metz, celle de Thionville-Illange et celle de Frouard. Les trois premiers étaient gérés jusqu’à maintenant par la Société des Ports de Moselle (SPM), le dernier par la CCI de Meurthe-et-Moselle. Cinq autres ports privés s’ajouteront à la charge du futur syndicat mixte.
Un port européen compétitif
Au milieu de cette accumulation de plateformes fluviales, le Nouveau Port de Metz fait office de figure de proue. Il concentre la moitié des 8 millions de tonnes de marchandises qui transitent dans ces neuf ports. Auparavant dédié au transport du minier lorrain, il a été depuis agrandi à la fin des années 2000 pour en augmenter sa capacité. Ses navettes fluviales qui connectent Metz à Anvers et Rotterdam via le Rhin assurent un avenir certain au grand export maritime vers les Etats-Unis ou l’Asie, note Les Echos. En outre, ses accès faciles à la route et au chemin de fer ont séduit d’importants producteurs de béton. Vicat, Feidt et Eurogranulat se sont tout récemment implantés le long de la Moselle pour profiter de ses infrastructures portuaires et de nouveaux candidats pourraient bien affluer. De futurs agrandissements sont donc à prévoir, d’autant que des emprises ont été libérées par la centrale EDF de La Maxe.