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Dans la famille des nacelles spéciales, il y a la nacelle négative. Une machine au déport négatif permettant d’accéder à des zones de travail quasi inaccessibles comme le dessous du tablier d’un pont ou d’un viaduc. La plupart des nacelles automotrices n’offrent pas plus de 6 m de déport, à l’instar des nacelles sur VL ou des chariots télescopiques. Les véritables championnes dans ce domaine sont les passerelles négatives. Des passerelles dites de visite, montées sur porteurs lourds, qui présentent un déport pouvant aller jusqu’à une vingtaine de mètres en négatif. De quoi damer le pion des drones et des cordistes réunis. « C’est un marché de niche avec peu de volume », estime Olivier Largenton, gérant d’Albert Nacelles. « La conception de ces matériels très spécifiques est le fruit d'une collaboration entre les bureaux d'études des grands constructeurs et l'expérience acquise par Albert Nacelles durant plus de 50 années d'existence ». À l’origine, l’obligation de contrôle imposée par les pouvoirs publics de quelque 266 000 ponts en France. Des ouvrages qui nécessitent régulièrement des travaux d’entretien, d’électrification, de peinture ou de réparation. « Nous avons investi dans un parc qui se monte aujourd’hui à 14 unités », poursuit le dirigeant. Un nombre honorable alors qu’une machine coûte en moyenne 400 000€ pour le gabarit moyen. Certes, l’investissement est lourd (une machine de grande capacité peut allègrement dépasser le million d’euro). D’autant que le taux d’occupation n’est pas à 100%. « Il se situe plutôt autour de 55% sur une année », évalue Olivier Largenton. « Mais la demande est là ». La société Start Access, basée à Lyon, possède quant à elle un parc de 15 machines et réalise 25% à 30% de son chiffre d’affaires avec la passerelle négative. « Les modèles lourds sont loués avec l’opérateur », intervient Hugues de Kergal, PDG de Start Access. « La main d’œuvre est essentielle car ce matériel est bien trop spécifique ».