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150 propositions pour transformer les Champs-Elysées

PUBLIÉ LE 28 MAI 2024
LA RÉDACTION
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150 propositions pour transformer les Champs-Elysées
Place de l'Etoile. Crédit : PCA-STREAM
Marc-Antoine Jamet, Président du Comité Champs-Élysées, a remis à la Ville de Paris les conclusions de l’étude Réenchanter les Champs-Élysées qui comporte 150 propositions visant à faire que l’Avenue reste pour toujours « la plus belle du monde ».

Voulue et pilotée par le Comité Champs-Élysées, coordonnée et réalisée par l’agence PCA-STREAM, projet initié en 2018 et accéléré après la crise sanitaire, Réenchanter les Champs-Élysées est la plus grande étude urbaine d’initiative privée jamais réalisée à ce jour en France: dotée de 5 millions d’euros, soutenue par 16 partenaires, elle a mobilisé durant cinq années 183 experts - architectes, urbanistes, designers, paysagistes, écologues, botanistes, hydrologues, historiens, sociologues, data-analystes, informaticiens… - 30 bureaux d’études et des chercheurs issus d’une dizaine d’établissements, dont Harvard University, le MIT, Polytechnique, les Ponts Paris Tech, l’École Normale Supérieure, Paris Sciences Lettres… Elle a associé 11 institutions publiques opérant sur le territoire concerné, dont le Palais de l’Élysée, les services de la Préfecture de Police de Paris, le ministère de la Culture, les services de la Ville de Paris, la Région Île-de-France ; elle a rassemblé les 97000 citoyens qui se sont exprimés dans une consultation publique (autre record !) menée par Make.org, ainsi que les 65000 visiteurs (physiques et virtuels) qui ont parcouru une exposition au Pavillon de l’Arsenal à Paris. 

L’étude n’est pas étrangère à réflexion sur la place de la Concorde dès 2024, menée sans attendre sa livraison, à première phase de travaux menés avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, pour réparer et embellir l’avenue et ses jardins pour un budget de 30 millions d’euros, à certaines décisions prises pour aménager les places de la Concorde et de l’Étoile… L’étude préconise d’engager sans tarder, aussitôt après les Jeux Olympiques et Paralympiques une deuxième phase plus ambitieuse, plus structurante qui se concrétise en s’inspirant de ses préconisations. 

Le Comité Champs-Élysées propose que cette transformation se fasse dans le cadre d’une gouvernance publique-privée renouvelée, avec la création de l’Alliance Champs-Élysées, une association foncière urbaine dotée de moyens spécifiques, dans l’esprit  des BID (business improvement district) comme il en existe à Londres, à New York ou à Montréal.

Les propositions phares

Réenchanter la promenade pour tous. 

Ce thème a suscité le consensus, voire l’unanimité, lors de la consultation citoyenne effectuée auprès des 97000 Français: il est urgent de rendre l’expérience de la promenade champ-élyséene plus sereine, plus qualitative, plus belle, plus fraîche... ou tout simplement de la rendre à nouveau possible pour des publics qui ont eu tendance à disparaître du paysage de l’avenue (enfants, familles avec bébés, personnes âgées, personnes à mobilité réduite...).L’étude propose : d’augmenter de 13 % l’espace réservé à la promenade sur l’Avenue haute grâce à l’élargissement des trottoirs et à la réduction du nombre de voies de circulation automobile (de 6 à 4) ; de raccourcir mécaniquement de 30 à 20 secondes le temps de traversée de l’avenue et d’élargir les passages piétons (de 5 à 6 mètres) ; de  créer des espaces de pause, aujourd’hui peu nombreux et peu qualitatifs, avec l’installation de 8 «salons végétaux», situés tous les 200 mètres sur l’Avenue haute, d’une surface de 150m2, offrant des assises, de l’ombre en été et une fontaine et qui seront des îlots de fraîcheur et de calme pour les visiteurs, notamment pour les enfants et les personnes âgées ; d’installer un réseau de sanitaires gratuit, avec nurserie et accessibilité aux personnes en situation de handicap; de désencombrer l’Avenue en rassemblant les mobiliers urbains dispersés ou en retirant ceux qui sont inutiles disgracieux et/ou envahissants ; de sécuriser et élargir les pistes cyclables, aujourd’hui périlleuses et de fait réservées à une minorité, en doublant leur largeur - de 1,40 à 3mètres - et en les équipant de pavés à revêtement lisse.

Prendre soin de la sécurité de chacun. 

La sérénité de la promenade passera par l’attention portée à la sécurité de tous. Il s’agira donc d’installer une vigie santé-sécurité, ouverte 24/7, équipée du matériel de premier secours, dans un kiosque de l’Avenue haute ; d’augmenter le nombre de patrouilles pédestres et de patrouilles équestres ; de disposer des points mobiles de recueil de plaintes ; de renforcer le système de vidéo-vigilance en l’étendant aux rues adjacentes ; de coordonner les services de sécurité privée en pied d’immeuble ; et d’étendre les expériences d’invitations de policiers étrangers, sachant que la moitié des visiteurs de l’Avenue sont des touristes étrangers.

Créer la ligne Champs-Élysées, une gamme de mobilier urbain unifié pour l’avenue.

Le mobilier urbain de la belle époque - candélabres GHM, colonnes Morris, fontaines Wallace, bancs Davioud - constitue la signature de Paris dans l’imaginaire mondial. Il faudra préserver, restaurer et magnifier tous ces mobiliers historiques de l’Avenue. Il s’agira aussi de créer une ligne de design Champs-Élysées pour conférer à l’Avenue une harmonie d’ensemble et mettre un terme au désordre visuel et formel dont elle a souffert depuis 40 ans. Cette ligne intégrera notamment le design des barrières de sécurité, des éclairages, des panneaux de signalétique, des lices, des plots. Elle se déclinera aussi dans le design de nouveaux kiosques multi-usages, de la Concorde à l’Étoile, dont 14 seront installés sur l’avenue basse – une partie d’entre eux proposeront une nouvelle offre bistronomique de qualité, formant l’avant salle des restaurants des Champs-Élysées. Les “vacheries anglaises”, magnifiques abris historiques de 200 m2 aujourd’hui inusités, devront être rénovées pour accueillir des boxs saisonnières et thématiques. Parallèlement, les 19 nouvelles contre-terrasses harmonisées des Champs-Élysées, dont le design a été signé par Ramy Fischler, doivent poursuivre leur installation ; 4 contre-terrasses supplémentaires pourront à terme être installées.

IntensifIer et coordonner la programmation culturelle d’un « Quartier des Champs-Élysées ».

Les événements populaires des Champs-Élysées font la renommée de l’Avenue, qu’il s’agisse des festivités et illuminations de fin d’année ou des grandes fêtes de juillet (14 juillet, arrivée du Tour de France). Le Comité Champs-Élysées propose de créer et d’orchestrer une 
programmation plus ambitieuse, plus moderne, plus complète, tout au long de l’année, à destination de tous les publics, de tous les âges. Il s’agit donc : d’établir une programmation culturelle et artistique d’ensemble pour le quartier des Champs-Élysées, coordonnée par un “manager culturel et artistique” (personnalités ou institution) et associant tous les acteurs culturels du quartier avec un affichage unique, des fils rouges, qui se traduira (notamment) par une affiche de programmation commune de toutes les institutions ; d’instaurer 
des “Nuits Magiques” dans les jardins, au printemps et en été, faites d’installation thématiques ou d’illuminations remarquables ; de créer des grands événements gratuits et fédérateurs Place de la Concorde, sur les espaces réservés aux piétons : concerts symphoniques, opéra en plein air, défilés de mode, marché aux fleurs, cinéma augmenté ; de favoriser sur l’Avenue les défilés d’orchestre et les présentations de conservatoires ; de favoriser les arts de rue de qualité, avec une pratique programmée et autorisée ; de recréer un marché de Noël de qualité, sur le modèle de Strasbourg, avec la garantie du Comité Champs-Élysées ; d’organiser, dans les kiosques de 
l’Avenue non occupés par la restauration des expositions artistiques en partenariat avec les galeries et musées ; de relancer le théâtre de marionnettes en coopération avec la Ville de Lyon. Enfin, il s’agira de mettre en lumière l’ensemble des bâtiments, pas seulement ceux qui sont remarquables, de l’Avenue haute et des jardins dans l’Avenue basse dans une scénographie spécifique et théâtrale. On pourra imaginer la combinaison d’une illumination artistique et d’un éclairage institutionnel, suivant les moments de la journée ou de l’année, 
pour l’Arc de triomphe.

Construire les Champs-Élysées de l’innovation.

L’Avenue des Champs-Élysées fut historiquement le lieu d’exposition et de mise en œuvre des plus grands progrès techniques de son temps - premier métro, premiers cinémas, premiers éclairages publics, premières concessions automobiles…). Elle doit retrouver 
aujourd’hui cette avant-garde technologique et numérique. L’étude propose ainsi : d’équiper tous les mobiliers urbains de capteurs pour (notamment) informer en temps réel les visiteurs des lfux, de la qualité de l’air, de la qualité sonore, de la fréquentation des lieux culturels, des stationnements disponibles ; rendre ces données publiques en open data, interopérables et au service des visiteurs, pour faire des Champs-Élysées le premier laboratoire urbain ouvert de cette dimension, potentiellement étudié par des chercheurs partout dans le monde ; déployer la 5G sur l’ensemble de l’avenue ; créer le jumeau numérique du quartier des Champs-Élysées pour faciliter les interactions entre les décideurs publics et privés ; créer des expériences immersives avec un time capsule historique pour revivre  les grandes heures et l’évolution de l’avenue ; développer une application « Quartier des Champs-Élysées », des cartes interactives et des interfaces sensorielles et ludiques d’information.

Renforcer la vitalité économique grâce à une logistique d’avant-garde.

L’excellence logistique constitue un enjeu de tout premier ordre pour renforcer la vitalité économique et commerciale de l’Avenue. Dans cette perspective, l’étude propose de faire de l’Avenue un terrain d’innovation et de : créer une bande servicielle sur la chaussée, d’une largeur de 3,20 m, dédiée à la dépose de marchandise, en toute sécurité pour les livreurs, qui réglerait de fait le problème des stationnements anarchiques ; créer un centre de livraison pour prendre en charge les marchandises du dernier kilomètre ; installer ces centres de tris à l’intérieur des parkings souterrains ; donner de la place à la logistique douce (vélos cargo) grâce à l’élargissement des pistes cyclables.

Retrouver la magie des jardins des Champs-Élysées.

Que s’est-il passé depuis les années où le jeune Marcel Proust fréquentait les jardins bondés des Champs-Élysées, où les enfants Parisiens se massaient pour assister aux spectacles de Guignol ? Les jardins ont été délaissés à partir des années 50, au point d’être aujourd’hui 5 fois moins fréquentés que le Parc Monceau, pourtant distant de moins d’un kilomètre et trois fois plus petit. L’ambition du Comité Champs-Élysées est de redonner à ces jardins leur caractère de “grand parc Parisien”, en visant à terme une fréquentation comparable aux Tuileries, aux Buttes-Chaumont et au Luxembourg.Pour cela, il s’agira de : recréer quatre grandes entrées (Entrée des Ambassadrices, Entrée Marigny, Entrée de la Seine, Entré des Palais), composées par des mobiliers de la gamme Champs-Élysées, pour donner un “signal” à l’échelle de la ville et inviter les Parisiens à se donner rendez-vous sur les Champs-Élysées ; concevoir un parcours à hauteur d’enfant, ludique et pédagogique, en partenariat avec des institutions comme le Palais de la Découverte ou la RMN ; installer des aires de jeux qualitatives ; protéger les enfants par l’installation de grilles basses autour d’une partie des jardins ; constituer un parcours de design actif encourageant la pratique sportive pour tous ; créer à partir des jardins et dans le quadrilatère Tuileries- Grand Palais – Invalides – Champs de Mars “le plus beau parcours de running du monde”; créer des espaces sportifs confiés à une fédération nationale ou un club de la capitale ; multiplier les jeux d’eau et les “fontaines sèches” pour faire des jardins un refuge de fraîcheur pendant l’été, ouvert gratuitement à tous.

Inventer les Champs du XXIe siècle en les adaptant aux changements climatiques et accueillir la biodiversité

L’ensemble des mesures proposées par l’étude vise à réduire l’empreinte carbone de 33 % sur 50 ans et à faire baisser la température moyenne ressentie (pour le jour le plus chaud, 12h en juillet) : de 3 degrés sur la Place de l’Étoile, de 1 degré sur la partie haute de l’Avenue, une réduction « raisonnable » sur la Place de la Concorde… et une baisse de la température minimale ressentie de 7 degrés dans les jardins des Champs-Élysées, les transformant de fait en refuge climatique pendant des épisodes de fortes chaleurs. L’étude propose d’augmenter de 120 % les surfaces de sols perméables sur l’ensemble du périmètre, avec notamment l’objectif de capter 81 % des eaux de pluie et d’éviter l’effet “cascades” connu aujourd’hui lors des fortes précipitations, de favoriser les phénomènes d’évapotranspiration pour rafraîchir le périmètre en été, et d’utiliser l’eau récupérée pour l’entretien des jardins et le nettoyage des trottoirs.
Il s’agit aussi d’ajouter dans les jardins 5 000 m2 de prairie et 5 000 m2 supplémentaires de massifs, pour favoriser la biodiversité ; de planter 160 nouveaux arbres supplémentaires ; de doubler la surface des pelouses ombragées, en réduisant l’emprise des cheminements.
Pour les arbres de l’avenue, aujourd’hui soumis à un fort stress, les préconisations sont de quintupler le volume de terre pour favoriser la croissance des racines, de doubler la surface des pieds d’arbres et d’en densifier la végétalisation et la protection, d’adapter leur coupe pour accroître leur surface d’ombre ; et enfin de stimuler l’engagement citoyen en rendant possible une adoption environnementale (“j’adopte un arbre de l’avenue”) ouverte au monde entier.

Reconnecter les Champs-Élysées à la Seine.

Seuls quelques initiés connaissent l’existence du Port des Champs-Élysées, aujourd’hui déserté. Or celui-ci pourrait devenir un haut lieu de promenade et de loisirs. Le Comité propose pour cela de couvrir les accès aux souterrains routiers des cours de la Reine et Albert 1er en étendant les jardins des Champs-Élysées au-dessus des voies de circulation pour les reconnecter aux quais. Les jardins des Champs-Élysées gagneraient ainsi près de 10000 m2 de surface piétonne et paysagère, sans entraver la circulation automobile. Concorde, Étoile, les deux joyaux nationaux à magnifier.

Réaménager les places et créer une continuité avec l’Avenue des Champs-Élysées.

Au fil des cinq années d’étude, un même constat s’est dessiné pour les deux places – si leur prestige reste immense, elles offrent un confort de visite médiocre, lié aux difficultés pour contempler sereinement ses monuments centraux et pour y accéder (obélisque et Arc de triomphe) ; de fait, leur rôle d’échangeur routier, très éloigné de leur vocation initiale, crée une rupture plus qu’une continuité avec l’avenue des Champs-Élysées. 

Place de la Concorde 

L’étude propose de : doubler l’espace réservé aux piétons au centre de la Place pour retrouver la double perspective magique de la place - vers l’axe historique d’une part (Louvre – Arc de triomphe) et vers les colonnades de l’Assemblée nationale et de l’Église de la Madeleine d’autre part ; aménager cet espace central, en implantant notamment 28 nouveaux bancs issus de la ligne Champs-Élysées ; favoriser les traversées des piétons des Tuileries vers les jardins des Champs-Élysées, afn de drainer une partie des 9 millions de visiteurs annuels du Louvre ; végétaliser les fossés historiques de la place, dans la limite des contraintes patrimoniales et techniques, et planter des arbres sur 
les pourtours de la place ; favoriser le passage de la place vers l’entrée des jardins des Champs-Élysées.

Place de l’Étoile
 
L’étude propose : d’augmenter l’espace réservé aux piétons autour du socle de l’Arc de triomphe (passage de 11 à 7 voies de circulation) ; de concevoir un anneau largement végétalisé autour de la Place de l’Étoile, qui deviendra une promenade à l’abri des voitures et des bus et sera ponctuée de 12 salons végétaux là où sont implantés les musoirs ; de couvrir la sortie du tunnel de l’Étoile, avenue des Champs-Élysées et avenue de la Grande Armée, d’un podium accessible aux visiteurs pour renforcer la contemplation de l’Arc de triomphe et de l’Avenue ; de raccorder la partie centrale de ce souterrain, aujourd’hui désaffecté, avec le souterrain piéton donnant accès à l’Arc de triomphe, pour créer une vaste salle d’accueil du monument agrémentée de services (billetterie, cafétéria, souvenirs, librairie) ; d’aménager, en haut de l’Avenue, un terre-plein protégé, permettant d’admirer et de photographier l’Arc de triomphe en toute sécurité



 
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