Pressé par la corporation politique, Emmanuel Macron vient de nommer Michel Barnier, ancien commissaire européen, nouveau premier ministre du gouvernement post législatives.
Agé de 73 ans, cet ancien haut commissaire européen affilié aux Républicains, et ancien négociateur du Brexit, a également été nommé 4 fois ministre (environnement, en 1993 ; affaires européennes, en 1995 ; affaires étrangères, en 2004 ; agriculture, en 2007), et bénéficie du respect de ses pairs sur la scène européenne.
Michel Barnier a pour consigne de "constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays", nous apprend Le Monde. Le RN a d’ores et déjà fait savoir qu’il attendrait la déclaration de politique générale de Michel Barnier avant d’opter pour la censure. Côté LFI, on fustige le choix du Président qui ne respecte pas "la souveraineté populaire" et "le choix issu des urnes". Olivier Faure, premier secrétaire du parti socialiste, parle même de "crise de régime" avec un "déni démocratique portée à son apogée". Dans un communiqué, le PS confirme son intention de censurer le nouvel élu. Pour les écologistes, représentés par Marine Tondelier, le choix de Michel Barnier relève d’un "véritable scandale".
Sa passation de pouvoir avec Gabriel Attal, ex-Premier ministre sortant, doit avoir lieu ce jeudi 5 septembre à 18h.