Depuis le 5 mai et pendant un mois, le projet d’autoroute ferroviaire atlantique entre Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et Lille (Nord) est soumis à une enquête publique. L’objectif de ce tracé de 1050 km est de transporter 950 000 semi-remorques par an à l’horizon 2015.
L’autoroute ferroviaire atlantique se basera sur le réseau ferré existant mais imposera cependant quelques aménagements afin que la totalité des convois soit en mesure de circuler. Outre la signalisation, ce sont certains équipements et ouvrages d’art qui devront être modifiés. Le projet se fixe pour objectif de proposer une alternative à la ligne Perpignan-Luxembourg d’une part, et au réseau routier d’autre part : à partir de 2016, des convois de fret longs de 750 mètres devraient pouvoir emprunter le tracé ; en 2019, la longueur des convois pourrait atteindre 1 km.
Avec une capacité de 60 remorques par convoi et une prévision de quatre convois quotidiens, ce sont donc presque 250 remorques qui pourront chaque jour être transportées par rail et non par route, économisant ainsi plus d’un million de tonnes de CO2 sur 15 ans. Le projet nécessitera 288 millions d’euros d’investissements et se traduira par une concession de 17 ans entre l’Etat et Lorry Rail, filiale de SNCF.