La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) dénonce dans un communiqué « la politique anti-ferroviaire » du gouvernement, qui favoriserait par la même occasion l’industrie routière, et conduirait à des difficultés « prévisibles » selon l’organisation. Cette dernière propose par conséquent des solutions pour le secteur du rail. Focus.
Parmi ses préconisations, la Fnaut souligne notamment que les commandes de matériels ferroviaires doivent correspondre aux besoins des usagers, citant l’exemple des rames Intercités qui devraient être davantage confortables sur les trajets longue distance, ou encore des rames TGV de faible capacité qui pourraient augmenter la fréquence des trajets. De plus, la fédération estime que les appels d’offres des opérateurs devraient systématiquement faire jouer la concurrence, dans le but de favoriser l’innovation et de baisser les coûts, et devraient porter sur des marchés plus restreints. La Fnaut propose par ailleurs une fiscalité écologique appliquant le principe pollueur-payeur aux transports routier et aérien, préambule au lancement d’un 4ème appel à projets de transports collectifs urbains en site propre (TCSP), pourtant prévu par le Grenelle de l’environnement mais « écarté par l’actuel gouvernement » selon l’association. Enfin, la Fnaut demande à ce dernier d’obliger la SNCF à se recentrer sur ses activités ferroviaires, de faire jouer la concurrence dans tous les segments du rail pour renforcer sa compétitivité, et d’accélérer la mise en œuvre de ses orientations stratégiques avec un plan d’investissements à 10 ans financé à partir de la fiscalité écologique citée plus haut.